L’Arabie saoudite se préparait à inhumer dimanche soir dans la ville sainte de La Mecque le prince Nayef ben Abdel Aziz, deuxième prince héritier à décéder en moins d’un an.
L'Arabie saoudite se préparait à inhumer dimanche soir dans la ville sainte de La Mecque le prince Nayef ben Abdel Aziz, deuxième prince héritier à décéder en moins d'un an.
La dépouille du prince héritier, qui s'est éteint samedi à Genève à l'âge de 79 ans, était attendue en milieu de journée à La Mecque, où se sont déjà rendus le roi Abdallah et les dignitaires du royaume.
Seules des personnalités étrangères musulmanes assisteront aux obsèques prévues en soirée, les non-musulmans n'étant pas autorisés à entrer à la Mecque, premier lieu saint de l'islam dans l'ouest du royaume.
Les journaux saoudiens sont apparus avec une manchette barrée de noir, rendant un hommage appuyé au prince Nayef, un homme à poigne qui a dirigé pendant 37 ans le ministère de l'Intérieur et s'était imposé comme le rempart de la dynastie des Al-Saoud.
"Il était l'un des piliers de la stabilité dans ce pays (...) il a fait face à d'énormes défis, internes et externes, dans une région où les crises se succèdent et il a pu les surmonter", écrit le quotidien Al-Jazira.
"Grâce à sa sagesse et sa bonne direction, le royaume a pu surmonter les dangers notamment le terrorisme", affirme pour sa part le journal Al-Ryad.
Le prince Nayef est décédé de "problèmes cardiaques" alors qu'il se trouvait en Suisse, dans la résidence de son frère, feu le prince Sultan, auquel il a succédé en octobre 2011 comme prince héritier.
La nomination de son successeur devrait passer par le "Conseil d'allégeance" constitué de 35 princes et présidé par le doyen des Al-Saoud, le prince Mechaal ben Abdel Aziz, demi-frère du roi Abdallah.
Le ministre de la Défense, le prince Salmane ben Abdel Aziz, 76 ans, et frère du prince décédé, apparaît comme le successeur le plus probable.
Les dirigeants étrangers ont envoyé des messages de condoléances et souligné le rôle que jouait le prince Nayef dans la lutte contre le terrorisme.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a souligné qu'il "avait consacré sa vie à promouvoir la sécurité de l'Arabie saoudite" où il avait établi un centre de l'ONU pour la lutte contre le terrorisme.
Le président américain Barack Obama a souligné que "sous sa direction, les Etats-Unis et l'Arabie saoudite ont développé un partenariat fort et efficace dans la lutte contre le terrorisme". Son homologue français François Hollande a estimé que l'Arabie saoudite avait perdu "un homme d'Etat.