Mais que c’est-il passé dans la tête de ces deux israéliens qui pour l’un a décidé d’abandonner sa nationalité pour « renaître » en tant que palestinien et pour l’autre a décidé d’entamer une grève de la faim...
La nouvelle est à peine croyable… Yaniv Mazor et André Pshenichnikov ont véritablement créé l’interrogation avec un grand I… Qui sont ces deux israéliens qui contre toutes attentes ont décidé de se rallier à la cause du peuple que leur pays occupe ??Voici l’histoire de ces deux militaires qui ont décidé de faire changer les choses… Il veut abandonner son identité israélienne
La démarche d’André Pshenichnikov lui confère au mieux le statut d’ovni, au pire le statut d’espion, au cœur d’une région tourmentée, où choisir le camp de la résistance palestinienne lorsque l’on est juif, même dans l’insouciance de la jeunesse, ressemble fort à une anomalie de la nature, qui ne peut que susciter la suspicion.
Bien qu’exceptionnels, les cas de jeunes soldats israéliens, qui ont quitté le treillis de la déshumanisation pour témoigner de leur profond désarroi, existent bel et bien, mais là, le cas dépasserait presque l’entendement, et pourtant…
Ce transfuge en devenir, ou qui aspire à l’être, fait fi de la méfiance générale qui entoure sa posture : "Je hais le sionisme", martèle le jeune homme, originaire du Tadjikistan, qui du haut de ses 23 ans s’est fixé une seule priorité : renoncer à sa nationalité israélienne pour renaître à la vie en tant que Palestinien.
Arrivé à l’âge de 13 ans en Israël accompagné des siens, ses trois années de service militaire obligatoire ont été celles de la révélation sur le sort inique de la Palestine. Après avoir passé quelques mois dans le camp de réfugiés palestiniens Deheishe en Cisjordanie, André Pshenichnikov prévoit aujourd’hui de s’y installer, sous la casquette de guide russophone à Bethléem.
"Je veux faire partie de la résistance palestinienne", a-t-il insisté auprès de l’Associated Press, renchérissant : "J'appelle tous les Israéliens qui soutiennent la création d'un État palestinien à venir vivre en Cisjordanie ou à Gaza en tant que Palestiniens". Sa déclaration d’amour à la Palestine a-t-elle réellement les accents de la sincérité, son étonnant cri de ralliement résonne-t-il de la profondeur de son engagement ?
Là est toute la question, qui ne cesse d’intriguer tant du côté israélien que palestinien. En outre, si d’aventure le vœu le plus cher d’André Pshenichnikov s’avérait authentique, pourrait-il le réaliser ?
En effet, devenir citoyen palestinien alors qu’un véritable Etat palestinien n’existe pas encore, est quasi kafkaïen… Pourrait-il tenter d’obtenir une carte de résident ou même un passeport auprès de l’Autorité palestinienne, comme c'est prévu pour les habitants des zones A de la Cisjordanie dans les accords d'Oslo II de 1995, ainsi que le précise Le Figaro.
Mystificateur, et à la solde de qui, ou bien jeune héros des temps modernes qui ne craint pas l’adversité, l’avenir dira à quelle trempe d’homme André Pshenichnikov appartient.
Il refuse de servir, se fait enfermer et entame une grève le faim
En signe de solidarité avec les Palestiniens placés en détention administrative, un réserviste israélien, qui a refusé de servir dans les territoires palestiniens, a entamé une grève de la faim dans une prison militaire, a rapporté dimanche le quotidien Haaretz. Yaniv Mazor, un habitant d’Al Qods, âgé de 31 ans, a été condamné la semaine dernière à 20 jours de prison pour son refus d'obéissance au sein des forces armées qu'il considère comme "armées d'occupations".
Le lendemain de sa condamnation, il a entamé une grève de faim.
"J'ai décidé de commencer une grève de la faim en signe de solidarité avec les Palestiniens pour attirer l'attention sur les détentions administratives et non pour défendre mon propre cas", aurait-il affirmé à son avocat, cité par le journal Yaniv Mazor, qui exerce la profession de guide touristique, a servi durant son service militaire dans les blindés entre 1999 et 2002, en particulier dans la vallée du Jourdain et dans d'autres secteurs de Cisjordanie, a ajouté le Haaretz.
Source : Oummaa et AFP