Leur Imam renvoyé, financement opaque, une mosquée à la gloire du roi du Maroc… Les musulmans stéphanois dénoncent.

 
Pour les musulmans stéphanois, s’en est trop… L’inauguration de la Grande mosquée a engendré la colère de nombreux d’entre eux.

En premier lieu, ils voulaient par leur protestation soutenir l'imam, Mohamed El Adly, officiant depuis 17 ans à Saint-Etienne, récemment rappelé au Maroc par les autorités religieuses dont il était l'employé.
  
"On l'accuse de radicalisme, c'est faux. Il était apprécié y compris par les non musulmans pour ses qualités humaines", a assuré une manifestante.

Ensuite, Uune cinquantaine de manifestants, originaires de plusieurs pays du Maghreb, qui avaient pu franchir des barrages policiers aux abords de l'édifice religieux, ont brandi des banderoles, saisies par la police, qui mentionnaient leur hostilité au recteur de la mosquée, Larbi Marchiche.
  
Une autre jeune femme, d'origine marocaine, s'est élevée contre le nom de Mohammed VI, roi du Maroc, donné à la mosquée, "un signe de conservatisme et de
manque d'ouverture vis-à-vis des non Marocains" selon elle.
  
La question du financement de cette mosquée de 1.400 mètres carrés était également soulevée par les manifestants.
  
Son coût, qui devait être initialement inférieur à deux millions d'euros, approche la dizaine de millions dont une part importante a été apportée par le souverain, a indiqué un représentant de l'association, contrôlée par des Marocains, qui en assure la gestion.
 
  
L'inauguration s'est déroulée en présence des autorités civiles et religieuses de la région et d'Ahmed Taoufiq, le ministre marocain des Affaires islamiques.
  
Ce dernier a défendu le projet de son souverain soulignant  souligné que la "mosquée, qui promeut l'islam du « juste milieu » dans le respect des valeurs du pays d'accueil", avait été édifiée avec le soutien du roi "à la demande de l'association cultuelle qui gérait le projet" et que "ce soutien a été octroyé en toute transparence", selon un communiqué de la grande Mosquée