L’influence d’Al-Qaïda s’éloigne de l’Afghanistan et du Pakistan pour s’ancrer au Yémen, en Somalie et au Sahel, selon le chef du contre-espionnage britannique.
Les soulèvements des « printemps arabes » ont ouvert de nouveaux terrains à Al-Qaida pour tenter de se reconstruire et augmenté les risques d’attaques de la part de candidats britanniques aux actions soi-disant « terroristes », a estimé lundi le chef du MI-5, le contre espionnage britannique.
L'instabilité née de l'effondrement des régimes renversés par les soulèvements arabes a créé "un environnement permissif" pour Al-Qaïda, a déploré Jonathan Evans lors d'une conférence à Londres.
Le directeur général du MI-5 a rapporté que son service disposait de preuves que des "candidats au Jihad" britanniques effectuaient des voyages à l'étranger à la recherche de possibilités d'entraînement et d'actions militantes.
"Certains reviendront au Royaume-Uni et constitueront une menace ici-même", a-t-il lancé, ajoutant qu'il s'agissait là d'"un développement nouveau et inquiétant et qui pourrait encore s'aggraver".
L'influence d'Al-Qaïda s'éloigne de l'Afghanistan et du Pakistan pour s'ancrer au Yémen, en Somalie et au Sahel, a encore indiqué le chef du contre-espionnage britannique.
"Nous sortons d'une période de menace aiguë et précise pour entrer dans une autre où la menace est moins monolithique, mais plus diffuse", a-t-il ajouté.
S’agissant de la tenue à Londres des Jeux Olympiques en juillet-août, Evans a reconnu que les Jeux fournissaient "une cible alléchante à nos ennemis", mais s'est montré confiant dans la capacité des forces de sécurité à y faire face.
"Les Jeux ne sont pas une cible facile et le fait que nous ayons déjoué nombre de complots terroristes ici et à l'étranger ces dernières années démontre que le Royaume-Uni n'est pas une cible facile pour le terrorisme", selon ses propres termes.