Pourtant le président ivoirien Alassane Ouatarra se dit sûr et certain que ces expulsions n’auront pas lieu, "vu l’histoire des déplacements du peuple juif".
Le Tribunal de district de Jérusalem a rejeté dimanche l'appel contre ce projet présenté par 132 de ces immigrés qui souhaitaient rester sur place pour des raisons humanitaires, voire obtenir le statut de réfugiés.
La Cour a ainsi ouvert la voie à l'expulsion imminente de quelque 2.000 ressortissants de Côte d'Ivoire et leur « rapatriement » devrait commencer en juillet, selon Sabine Hadad, porte-parole du département en charge de l'immigration au ministère de l'Intérieur.
En vertu d'une décision des Nations unies, la Côte d'Ivoire a été décrétée "Etat en crise" en 2004 à la suite de longues années de guerre civile. israël a décidé de stopper sa "protection collective" des immigrés de Côte d'Ivoire après l'accession au pouvoir en 2011 du président Alassane Ouattara.
Dans leur appel au Tribunal de district de Jérusalem, les demandeurs d'asile avaient souligné que la situation en Côte d'Ivoire était toujours "dangereuse", en faisant état de récents rapports de l'ONU. Le ministre de l'Intérieur, Eli Yishaï, est heureux. En effet, tous ces noirs en moins ne peut que satisfaire ce fervent xénophobe qui déplore néanmoins que "le principal problème demeure la présence (en Israël) d'une communauté d'infiltrés clandestins venus d'Erythrée et du Soudan".
Loin de se rappeler les témoignages terribles des soudanais récemment déportés, le président Alassane Ouattara qui s’exprimait dans une interview diffusée samedi par la télévision publique israélienne, a estimé que le gouvernement israélien "ne va pas contraindre des gens à retourner (chez eux), vu l'histoire des déplacements du peuple juif". Et durant la séance hebdomadaire de son gouvernement, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé dimanche qu'un second vol à destination du Soudan du Sud avec d'autres immigrés clandestins partirait dès lundi.Selon Mme Hadad, 150 Sud-Soudanais doivent quitter « Israël »pour Juba lundi et mardi.
Israël met par ailleurs les bouchées doubles pour achever l'édification d'une imposante barrière de sécurité le long de sa frontière avec l'Egypte, de même qu'un centre de rétention dans le désert du Néguev (sud) capable d’interner jusqu'à 20.000 immigrants en situation irrégulière.