51% des cas de grippe A (H1N1) sont survenus en Afrique et en Asie du Sud-Est, régions qui ne représentent que 38% de la population mondiale.
La pandémie de grippe A (H1N1) survenue en 2009 aurait fait dans les 284.500 morts à travers le monde, soit 15 fois plus que le nombre confirmé à l'époque par des analyses en laboratoire, à en croire une nouvelle étude effectuée par un groupe international de scientifiques.
Le décompte réalisé en 2009 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) faisait état de 18.500 décès dus à cette variante de la grippe. Il ne s'agissait cependant que des morts confirmées par des analyses en laboratoire, et l'OMS elle-même avait souligné qu'il s'agissait d'un total nettement sous-estimé car les décès de personnes n'ayant pas accès à des soins n'avaient pas pu être pris en compte et aussi parce que la présence du virus ne peut pas toujours être décelée après le décès du malade.
La nouvelle étude, dont les conclusions paraissent mardi dans la revue médicale Lancet, montre également que la virulence de la pandémie a fluctué selon les régions: 51% des cas de grippe A (H1N1) sont survenus en Afrique et en Asie du Sud-Est, régions qui ne représentent que 38% de la population mondiale.
"Cette pandémie s'est vraiment soldée par un bilan énorme", a estimé Fatimah Dawood, du Centre américain de prévention et de contrôle des maladies (CDC), qui a dirigé cette étude.
La grippe A (H1N1) avait fait sa première victime connue dans le centre du Mexique en mars 2009. En avril, elle avait gagné la Californie, avant de se propager rapidement au reste du monde, semant la peur, voire la panique.
Source : Reuters