19-05-2024 01:36 PM Jerusalem Timing

Intense activité diplomatique autour de la crise malienne à Alger

Intense activité diplomatique autour de la crise malienne à Alger

Soumise à de fortes pressions, l’Algérie reste ferme et s’oppose à l’option militaire

Intense activité diplomatique autour de la crise malienne à Alger  


Chapeau : Soumise à de fortes pressions, l'Algérie reste ferme et s’oppose à l’option militaire

 
Depuis le début de la crise malienne jusqu’à aujourd’hui et malgré des pressions grandissantes, la position algérienne reste inchangée : Elle ne cautionnera pas une intervention armée dans le nord du Mali.
 
Cette annonce a été faite au sortir d’une rencontre, dimanche, entre le ministre algérien délégué aux Affaires maghrébines et africaines Abdelkader Messahel lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre britannique aux Affaires étrangères chargé des Affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord Alistair Burt, en visite en Algérie.

En déclarant « toujours privilégié la solution politique. Nous croyons aux vertus du dialogue et dans le dossier particulier de la situation au Mali, il y a toutes les indications qui font croire et penser que la solution politique négociée est possible et nous y travaillons", Messah a de la sorte mis un terme aux tractations sur une potentielle acceptation d’un conflit armé au Mali. D’autant plus qu’il ajoute que « l'intégrité territoriale du Mali "n'était pas négociable", dans la recherche de toute solution à la crise qui secoue ce pays.    

Depuis le début de la crise malienne, l'Algérie a adopté une ligne de non-ingérence chez son voisin, tout en affirmant son attachement à l'intégrité territoriale de ce pays mais elle multiplie les contacts avec les pays concernés, dans la région et ailleurs, notamment la France et les Etats-Unis.

A ce sujet, cette même sera réitérée face au ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, attendu à la mi juillet – probablement le 16 – à Alger pour une visite qui sera en grande partie consacrée à la crise malienne. Alger veut faire une distinction nette entre les groupes terroristes armés présents au Nord Mali et les rebelles touareg. Les premiers devront, selon l’Algérie, être fermement combattus dans le cadre de la lutte antiterroriste. Les seconds posent un problème qui doit être résolu à travers le dialogue.

D’ailleurs, interrogé sur la venue récemment en Algérie d'une délégation d'Ansar Dine qui occupe avec d'autres groupes islamistes le nord du Mali, pour des discussions avec le pouvoir, M. Messahel a répondu: "nous avons des contacts avec toutes les parties et à la demande de toutes la parties".
 

Pas de solution sans l’Algérie

De son côté, l’'envoyé spécial du président Ivoirien Alassane Ouattara, chef en exercice de l'organisation régionale ouest-africaine, a estimé mardi, après un entretien avec le président Abdelaziz Bouteflika, que le rôle de l'Algérie était essentiel dans une sortie de crise au Mali.

"Ce qui se passe au Mali concerne aussi bien les pays de la Cedeao (Afrique de l'Ouest) que ceux du nord (de l'Afrique) et nous sommes persuadés que sans l'Algérie, il n'y aura pas de solution à cette crise", a déclaré l'émissaire ivoirien Amara Essy.

Et de poursuivre que "l'Algérie connaît mieux que nous ce problème ».

 

Source :AFP et TSA-Algérie