Il n’y aura pas plus de régularisation qu’au temps de la Sarkosie. Raison invoquée : Immigration et problèmes économiques seraient liés selon le ministre de l’Intérieur. La gauche crie au mensonge.
A peine annoncée, la politique « ferme » du ministre de l’intérieur Manuel Valls fait polémique et les critiques des membres de la gauches sont déjà nombreuses, l’accusant notamment de valider des thèses de la droite en liant comme les membres de l’UMP et du FN, immigration et difficultés économiques.
Le premier a dénoncé fut le Parti Communiste Français (PCF). Dans un communiqué, il déclare qu’ : "On ne peut accepter que la gauche mette ses pas dans ceux de Claude Guéant en poursuivant la politique du cas par cas. Il faut au contraire définir des critères qui permettent à tous d'être à égalité. Ces critères ne peuvent s'appuyer sur une conception d'un autre temps selon laquelle les immigrés seraient un problème alors même que toutes les études démontrent le contraire. "
Cette critique très dure survient après que Manuel Valls, ministre de l’Intérieur justement en charge de la politique de l'immigration, déclarait mercredi « écarté tout laxisme du gouvernement » sur ce sujet, excluant toute augmentation du nombre de régularisations par rapport à l'ère Sarkozy. Valls souhaitait-il de la sorte rassurer les élus de droite qui fustigeaient déjà un certain laxisme de la politique du PS sur ce sujet ?
Le deuxième à décrier cette décision fut Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche. Sur la radio RMC jeudi, il accusait le ministre PS de l'Intérieur de valider une thèse du Front national liant immigration et problèmes sociaux-économiques. Pour lui, tout ceci n’est que « mensonge », "il n'y a pas de corrélation entre le nombre des immigrés et le chômage. C'est un mensonge". "Il faut arrêter de croire à ces balivernes".
Pour Mélenchon, Manuel Valls "essaye de donner une image de père fouettard, il est en train d'épouser tous les poncifs autoritaires qu'on a connus". "Ce n'est pas être de gauche que de faire la leçon comme ça et continuer les méthodes de Nicolas Sarkozy" a-t-il conclu.
Olivier Besancenot du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), juge également que c’est "la première grande faute politique du gouvernement".
Mais non ! Détrompez vous, cette loi est très humaine !
Face au vent de colère que cette décision risque d’entrainer au sein de la communauté des défenseurs des sans papiers qui dénoncent depuis nombres d’années des droits de l’homme bafoués, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacemn a tenté de montrer les points positifs, humains de la future politique d’immigration.
Tout d’abord, il n’y aura pas d’objectif chiffré. Ensuite, il y aura ces deux circulaires promises par Valls pour mettre fin à la rétention des familles et faciliter les naturalisations qui ont chuté de 40% entre 2010 et 2011.
Enfin il a annoncé une loi pour créer un nouveau titre de séjour de trois ans et une autre, "le plus vite possible", interdisant le placement en garde à vue d'un étranger pour le seul motif du séjour irrégulier conformément à un avis de la Cour de cassation.
Le PCF lui souhaite "le rétablissement de la carte unique de 10 ans et le droit au regroupement familial, conditions d'une vie digne.
Il propose également un nouveau code de la nationalité, fondé sur le respect intégral et automatique du droit du sol dès la naissance et sur un droit à la naturalisation permettant à tous les étrangers qui le souhaitent d'acquérir la nationalité française au-delà de 5 ans de résidence doit être mis en place. Enfin, pour que ces questions soient correctement prises en compte et traitées avec le respect de l'humain, il est urgent que le sujet de l'immigration soit détaché du ministère de l'Intérieur."
Source : A partir de l’Humanité