24-11-2024 12:18 AM Jerusalem Timing

Le sommet de Bruxelles, un sommet pour la survie de la zone euro ?

Le sommet de Bruxelles, un sommet pour la survie de la zone euro ?

Une série de mesure est adoptée… mais elle est jugée encore insuffisante pour bon nombres d’analystes… La récession va progresser…

Sommet de l'euroCette rencontre des chefs d'Etat et de gouvernement des 17 pays de celle-ci, est bien le signe que tout va mal… De fait, ils ont commencé dans la nuit de jeudi à vendredi à discuter des mesures d'urgence à assouplir la situation.

Et ces pays européens, qui ont multiplié les plans d'austérité face à la crise de la dette, ont fini par adopté un "pacte de croissance", déjà jugé insuffisant pour relancer une zone euro en récession.

« Nous nous sommes mis d'accord pour améliorer le financement de l'économie à hauteur de 120 milliards d'euros pour des mesures immédiates de croissance », a déclaré le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy. Cela correspond peu ou prou à 1% du produit intérieur brut (PIB) de l'UE.

Il a précisé que ce programme passait par une augmentation de la capacité de prêt de la Banque européenne d'investissement (BEI) de 60 milliards, 60 autres milliards venant venant de la réaffectation de fonds structurels non utilisés.   Il y aura aussi des project bonds "lancés à l'été" pour financer des infrastructures de transport et d'énergie, d'un montant de 5 milliards d'euros.   Ce plan, depuis longtemps dans les cartons de la Commission européenne, avait été soutenu la semaine dernière par les quatre principales économies de la zone euro: Allemagne, France, Italie et Espagne.

Après des dizaines de réunions passées à renforcer la discipline budgétaire, les Européens ont récemment érigé la croissance en priorité. La grogne sociale dans plusieurs pays soumis à des cures de rigueur draconiennes, conjuguée à de sombres perspectives économiques pour le Vieux Continent, ont imposé ce sujet à l'agenda.

Concrètement, le "pacte de croissance" reprend des propositions de la Commission européenne, qui peinait jusque-là à les imposer. Il repose en grande partie sur l'utilisation de fonds existants, afin de financer des investissements nouveaux.

Les Etats membres donnent leur feu vert à une recapitalisation de la Banque européenne d'investissement (BEI), bras financier de l'UE, à hauteur de 10 milliards d'euros. La BEI assure pouvoir lever des fonds pour un montant de 60 milliards pour financer des projets dans l'innovation, les petites et moyennes entreprises, l'efficacité énergétique et les infrastructures stratégiques.

La BEI va aussi mettre en place des "project bonds", des émissions communes "lancés à l'été" selon Herman Van Rompuy, pour financer des infrastructures de transport et d'énergie, d'un montant de 5 milliards d'euros. Les Européens veulent enfin réallouer quelque 55 milliards de fonds structurels inutilisés jusqu'ici.

L'Europe, minée par son endettement, n'a pas réussi à rebondir depuis le début de la crise en 2008. La zone euro traverse même une récession, selon les économistes, qui risque de s'amplifier si la crise n'est pas résolue.

 

Pour autant, le "pacte de croissance" reste léger aux yeux des besoins, jugent les analystes. "Ce n'est pas très substantiel, d'autant qu'il n'est pas vraiment composé de dépenses publiques nouvelles", estime Frédérique Cerisier, de BNP Paribas.                                               

Selon elle, "ça ne va pas contrebalancer les effets des politiques de rigueur actuelles", et sa banque n'envisage pas de revoir ses perspectives économiques à l'aune de ces nouvelles mesures.

 

Sources ; Afp + agences