29-04-2025 10:47 AM Jerusalem Timing

Le frère d’une victime de Merah s’interroge sur l’action des services secrets

Le frère d’une victime de Merah s’interroge sur l’action des services secrets

Lui aussi considère que Mohamed Merah a délibérément été tué par le RAID, il ne fallait surtout pas qu’il parle.

 


Le frère du parachutiste Imad Ibn Ziaten, tué le 11 mars, s'est interrogé vendredi sur l'action des services secrets, se demandant pourquoi Mohamed Merah, pourtant « fiché », a été laissé « sans surveillance » avant les tueries qui ont fait sept morts à Toulouse et Montauban.

« La question » d'une éventuelle responsabilité ou défaillance des services secrets, DGSE et DCRI, « nous hante et nous attendons de la justice que la vérité soit faite sur ces interrogations », a déclaré Atim Ibn Ziaten.

Selon lui, « on se cache derrière le code de la liberté » pour accepter l'explication qu'avait fournie Mohamed Merah à son retour de voyages en Afghanistan puis au Pakistan et selon laquelle il faisait du tourisme. Or, « il avait été interpellé par les Américains en Afghanistan, ils avaient fait une fiche sur lui ». « Américains et Français travaillent ensemble en Afghanistan, je ne peux pas croire que leurs services secrets n'aient pas travaillé ensemble », a t il ajouté.

« Il y a des parts d'ombre. Pourquoi a-t-il été laissé sans surveillance ? » se demande t il, ajoutant avoir « du mal à croire à une défaillance des services secrets français », DGSE et DCRI. Atim Ibn Ziaten souhaite donc que « toutes les déclassifications » des notes de la DCRI sur Mohamed Merah demandées par les juges « se fassent pour savoir la vérité ». « On le présente comme quelqu'un qui est passé au travers des mailles du filet, ça voudrait dire que les services secrets sont incompétents ? » interroge le frère de la victime qui dit avoir « des difficultés à comprendre le temps qu'ils ont mis à localiser » Mohammed Merah. Il regrette que le tueur soit « parti avec son secret » et reste convaincu que Mohamed Merah a été tué, lors de l'assaut donné par le Raid, parce qu'« il ne fallait pas qu'il parle ».
 

Son avocate, Me Marie-Laure Ingouf, estime concernant d'éventuels manquements des services de renseignements qu'« il n'y a pour l'instant que des hypothèses autour de zones d'ombre ». La déclassification des dossiers de la DCRI apportera « des éléments concrets », souhaite elle. L'avocat des parents d'Imad Ibn Ziaten, Me Mohan Mohou, estime que « s'il y a eu des carences, la procédure en l'état ne permet pas » de le savoir. Pour lui c'est lorsque les notes de la DCRI sur Mohamed Merah seront déclassifiées « que l'on pourra voir s'il y a eu dysfonctionenment de la DCRI". Il se dit pour l'instant « réservé » pour exprimer « une quelconque critique ».

Le maréchal des logis-chef Imad Ibn Ziaten, 30 ans, a été la première des sept victimes de Mohamed Merah. Il a été tué par ce dernier le 11 mars d'une balle dans la tête tirée à bout portant. Ses parents demandent que leur fils soit décoré de la Légion d'honneur à titre posthume et que l'État reconnaisse qu'il est mort pour la France.

source : TSA-algerie