Pour Richard Falk, "le processus de paix est une ruse plutôt qu’un moyen de trouver une solution".
La crédibilité du Conseil des droits de l'homme de l'ONU est "fortement en jeu" si rien n'est entrepris pour lutter contre les abus liés à l'occupation israélienne des Territoires palestiniens et contre la "culture des colonies", a averti lundi un expert des Nations unies.
"La crédibilité du Conseil des droits de l'homme est fortement en jeu si rien n'est entrepris au sujet du manque de coopération et du non respect" par « Israël » des recommandations du Conseil, a indiqué le Rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme dans les Territoires palestiniens occupés, Richard Falk.
M. Falk, qui s'adressait à des journalistes à l'issue d'une réunion du Conseil des droits de l'homme à Genève, a souligné que les Palestiniens résidant en Cisjordanie ne bénéficiaient d'aucune protection de la loi israélienne et que leur traitement s'apparentait à une forme de discrimination.
"Je crois que nous devons employer (ce) terme", a-t-il insisté, évoquant la discrimination systématique des Palestiniens par les autorités d’occupation.
Le Rapporteur spécial de l'ONU a également vivement critiqué la communauté internationale, estimant qu'elle avait facilité la politique israélienne de colonisation.
"La communauté internationale conspire -- peut-être de manière involontaire -- à un processus qui n'apporte aucunement la justice au peuple impliqué dans ce conflit", a-t-il dit, ajoutant que "le processus de paix était une ruse plutôt qu'un moyen de trouver une solution".
Selon M. Falk, 3.500 bâtiments étaient en construction l'année dernière dans les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée. Ce chiffre ne comprend pas les constructions à l’est de Jérusalem occupée.