Ce ne sont que des fabrications pour justifier la violence contre la révolution
Le Hezbollah a rejeté les accusations bahreïnies selon lesquelles il serait impliqué dans les événements dans le pays au moment où Manama cherche à obtenir une position de soutien égyptienne de la part du président Mohammad Morsi.
Mercredi, le mouvement de la résistance libanaise a récusé les accusations proférées par des autorités bahreïnies selon lesquelles il est derrière l’escalade de la violence dans le pays et serait peut être derrière une grande quantité d’explosifs découverte le juin dernier dans le royaume.
Dans un communiqué, il a également reproché aux autorités bahreïnies « son obstination à vouloir exacerber sa campagne injuste contre le Hezbollah, par des fabrications d’accusations sur une présumée relation avec des activités militaires et sécuritaires au Bahreïn ».
le communiqué a indiqué que ces allégations révèlent les mauvaises intentions des autorités envers l’action pacifique du peuple bahreïni, en voulant lui imputer arbitrairement le caractère de violence et de lien avec l’étranger pour justifier la violence exercée contre lui ».
Le Hezbollah a toutefois réaffirmé sa précédente position de soutien à « l’action pacifique et aux justes revendications des Bahreïnis», ajoute le communiqué.
Mardi dernier, les autorités bahreïnies ont accusé le Hezbollah d’être derrière l’escalade de la violence dans le pays et ont annoncé la découverte des explosifs de 100 kilogrammes durant la perquisition du village Hamad. Des responsables bahreïnis ont dit « que le niveau de sophistication de la fabrication des engins est la preuve d’une implication extérieure, c’est ainsi qu’un lien avec Hezbollah a été démontrée ».
Visite au Caire : position égyptienne de soutien à la répression de la révolution
L’émissaire du roi du Bahreïni et ministre d’Etat pour les affaires étrangères Ghanem Ben Fadel est arrivé mercredi au Caire, simultanément avec la visite d’une délégation d’hommes politiques et de députés bahreïnis.
Cette visite intervient quelques jours après le discours du président égyptien Mohammad Morsi à l’Université du Caire, où il évoqué les révolutions arabes, à l’exception de celle du Bahreïn.
Ben Fadel a rencontré M. Morsi, avec lequel il a discuté des derniers développements sur la scène arabe et la région du Golf ainsi que des moyens pour renforcer les relations bilatérales entre l’Egypte et le Bahreïn, notamment dans le domaine de l’expansion de la coopération économique et des investissements communs.
De son côté, le chef du conseil d’Etat égyptien Ahmad Fehmi a affirmé le soutien entier de son pays au Bahreïn soulignant que « la sécurité du Bahreïn et de la région du Golf constitue une partie intégrante de la sécurité nationale égyptienne, de par les liens étroits historiques et culturels qui unissent l’Egypte aux pays du Golf ».
Durant sa rencontre avec une délégation des politiciens bahreïnis, Fehmi a également exprimé le soutien entier de l’Egypte au Bahreïn « contre tous ce qui touche à sa sécurité et sa stabilité » affirmant que « la sécurité, la stabilité et l’arabité du Bahreïn ainsi que la sécurité de la région du Golf en général constituent une ligne rouge que l’Egypte n’acceptera, ni permettra d’être transgressée ».
De son côté la délégation bahreïnie a indiqué que les relations entre l’Egypte et le royaume bahreïni se distinguent par le fait qu’elles sont historiques et privilégiées, et qu’elles sont basées sur la communication et l’amitié entre les deux pays frères et sur l’intérêt arabe commun , ce qui accorde des avantages au traitement les affaires de deux nations arabe et islamique ».
Des sources parlementaires égyptiennes ont assuré à l’agence ‘’United Presse International’’ que la délégation bahreïnie qui regroupe des membres de « l’association de la tribune nationale islamique » et des membres actuels et précédents du parlement bahreïni, a exprimé son estime pour l’intérêt porté par l’Egypte pour son pays, pour la sécurité de la région du Golf et son espoir de renforcer les relations de coopération entre son pays et l’Egypte.