Des combattants d’Al-Qaeda pénètrent en Syrie depuis l’Irak, selon le chef de la diplomatie irakienne.
Une sortie de crise empruntée au modèle yéménite, dans lequel le chef de l'Etat se retire en échange de l'immunité, n'est pas envisageable en Syrie, a affirmé jeudi le ministre irakien des Affaires étrangères.
"D'un point de vue personnel, je ne pense pas que l'exemple du Yémen puisse fonctionner en Syrie", a déclaré Hoshyar Zebari lors d'une conférence de presse à Bagdad, à la veille d'une réunion sur la Syrie à Paris, boycottée par la Russie et la Chine.
Mais, a souligné M. Zebari, au Yémen, ce plan de sortie de crise "était soutenu par plusieurs Etats, ce qui n'est pas le cas en Syrie".
"Nous ne pensons pas que le président syrien ou que son régime soient prêts à laisser la place si aisément, même si la pression est forte", a encore jugé le chef de la diplomatie irakienne, qui s'exprimait en anglais.
Des combattants d’alQaeda s’infiltrent via l’Irak
S’agissant de la violence en Syrie, M. Zebari a indiqué que les troubles sont en partie nourris par des combattants d'Al-Qaïda en provenance d'Irak qui passent la frontière "pour perpétrer des attentats".
"Nous disposons d'informations fiables confirmant que les membres du groupe terroriste Al-Qaeda pénètrent en Syrie depuis l'Irak pour prendre mener des attentats, assurer la liaison avec d'autres organisations terroristes et participer aux attaques", a précisé le chef de la diplomatie irakienne.