L’expert britannique Christopher Waker accuse l’Occident de contribuer à la répression de la contestation saoudienne et de n’en souffler aucun mot.
Des sources saoudiennes ayant requis l’anonymat ont accusé les autorités saoudiennes de mener une politique de torture à l’encontre des détenus politiques, en fonction de laquelle ils ne sortent de prison qu’après être devenus handicapés.
Dans un programme consacré aux détenus politiques dans la monarchie des Saoud, diffusée sur la chaine de télévision arabophone Al-Alam, il fut question d’un jeune chiite de la région Awwamiyé, Mohamed al-Hachémi, (17 ans) qui a été libéré dimanche dernier, après avoir perdu ses capacités de parole.
Même situation pour Saleh al-Mahous, citoyen saoudien, détenus depuis 3 mois dans les prisons saoudiennes, pour avoir exprimé son opposition à la politique de discorde et de discrimination religieuse du régime des Saoud. Il a été relâché souffrant d'une paralysie totale due à la torture subie dans les geôles saoudiennes.
Depuis l'éclatement des protestations dans ce pays, il y a 4 mois, plus de 600 personnes dont 35 enfants ont été arrêtées, affirme le rapport rédigé le mois de mai dernier par le Centre Adalat (Justice) de défense des droits de l'homme, dont 150 dont 11 enfants sont toujours en détention.
D’autre part un expert britannique dans les affaires moyen-orientales a accusé l’Occident d’être impliqué avec les autorités saoudiennes dans la répression de la contestation, pour sauvegarder les voies de ravitaillement en pétrole.
« Nous ne devons pas oublier que l’Occident intervient dans la répression de toute rébellion contre les Saoud, car il craint par-dessus tout qu’une instabilité en Arabie ne se répercute sur les voies de ravitaillement du pétrole saoudien vers lui », a affirmé Christopher Waker. Selon lui, le printemps arabe ne tardera pas à s’étendre vers cette monarchie au pouvoir depuis plus d’un siècle, regrettant que le monde ne sache pas grand-chose de ce qui se passe dans ce pays.
Waker a assuré que l’état de santé du monarque saoudien est critique , et a dit s’attendre à ce que des divisions s’attisent au sein de la famille royale, surtout parmi la frange d’âge au deçà des 60 ans.