22-11-2024 10:03 AM Jerusalem Timing

France: un agresseur présumé d’un jeune juif porte plainte contre lui

Un des agresseurs présumés d’un jeune juif mercredi dans un train dans le sud de la France a porté plainte contre la victime, estimant avoir subi des violences de sa part, a-t-on appris vendredi de source proche de l’enquête.

Un des agresseurs présumés d'un jeune juif mercredi dans un train dans le sud de la France a porté plainte contre la victime, estimant avoir subi des violences de sa part, a-t-on appris vendredi de source proche de l'enquête.
  

Cette personne, qui se trouvait toujours en garde à vue vendredi à Lyon (est) en compagnie du second agresseur présumé, a porté plainte pour coups et blessures, selon la même source.
  

La garde à vue des deux jeunes hommes, âgée de 18 ans et d'origine maghrébine, a été prolongée vendredi matin pour 24 heures supplémentaires.
 Les enquêteurs tentent de déterminer si l'agression revêt un caractère antisémite, comme l'avait annoncé jeudi le ministère de l'Intérieur.
  

Jeudi soir, une source judiciaire avait évoqué des "témoignages contradictoires", estimant que "le caractère antisémite de l'agression n'était pas encore avéré".
Les agresseurs, qui ne nient pas les faits, ont en revanche rejeté toute connotation religieuse, selon une autre source proche de l'enquête.
  

Dans un premier temps, le ministère de l'Intérieur avait indiqué que le jeune juif portait "un signe religieux distinctif". Mais le jeune homme avait ensuite précisé qu'il ne portait pas d'étoile de David, mais simplement "une médaille non distinctive".
Le fait que l'adolescent soit scolarisé à l'école Ozar Hatorah de Toulouse (sud-ouest), où le jihadiste Mohamed Merah avait tué en mars trois enfants et un adulte, avait contribué à susciter une vive émotion.
  

Les faits se sont déroulés dans un train alors que la victime, âgée de 17 ans, se rendait en train à Lyon (est) où réside sa famille.
Selon son témoignage, il a été pris à partie et insulté par l'un de ses agresseurs présumés, alors qu'il téléphonait à son frère qui a un prénom juif.
Sur la plateforme du wagon, a-t-il raconté, il a commencé à être frappé par le jeune homme, bientôt rejoint par son ami. Durant la bagarre, seul l'un des deux a fait référence à son judaïsme, a-t-il assuré.
  

L'intervention d'un passager et des contrôleurs du train avait mis un terme aux violences, selon le ministère de l'Intérieur.
Les deux agresseurs avaient été interpellés jeudi dans un bureau de recrutement de l'armée à Lyon et placés en garde à vue.