L’ancien chef du Font National s’en prend sans demi-mesure à sa fille et sa méthode électorialiste…
"Je viens d'une famille de paysans et de pêcheurs. J'ai été officier dans un régiment de parachutistes, (...) j'ai eu une vie très virile. Ma fille, quoi qu'elle puisse en dire, est une petite bourgeoise."
Jean-Marie Le Pen détruit d'une seule phrase le mythe de "femme du peuple" qu'a tenté de se construire sa fille Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle puis législative.
Dans un entretien donné au Times, l'ancien président du Front national met aussi à mal la stratégie de dédiabolisation du parti mise en place par Marine Le Pen. Expliquant que la banalisation du FN réussit parce que le leader du parti "est une femme", il affirme que cette dédiabolisation n'est que de pure façade: "La stratégie de Marine est de fournir à nos adversaires le moins d’angles d’attaque possibles. Par exemple, tous ces courageux et dynamiques militants qui se sont fait remarquer parce qu’ils avaient le crâne rasé ont été écartés".
Quant à lui, il se considère définitivement hors du coup politique: "Mon image de diable s'est méthodiquement et avec ténacité imposée dans le monde politique français. Ma réputation d'antisémite a été créée artificiellement."
"Ce sera la charia"
Mais le fonds de commerce reste le même, à savoir la peur des "vagues déferlantes" d'immigrés musulmans qui prendront le pas sur l'autochtone du fait de la démographie. Pour Jean-Marie Le Pen qui voit la communauté nord-africaine comme la principale responsable des crimes commis en France, "le maître sera l’Islam. Si les islamistes deviennent majoritaires en France, ce sera la charia."
Source :L’Humanité