25-11-2024 01:51 PM Jerusalem Timing

Le président égyptien annule la dissolution du Parlement

Le président égyptien annule la dissolution du Parlement

Le CSFA a tenu une "réunion urgente sous la présidence du maréchal Hussein Tantaoui pour examiner les mesures présidentielles" prises dimanche, une semaine environ après son investiture.

Mohammad MorsiLe président égyptien, Mohamed Morsi, a décidé dimanche de rétablir le Parlement, trois semaines après sa dissolution qui avait permis à l'armée de reprendre à son compte le pouvoir législatif en Egypte.

La décision du premier président civil d'Egypte augure d'un bras de fer avec le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui s'était attribué mi-juin le pouvoir législatif grâce à une décision de justice dénoncée comme un "coup institutionnel".

"Le président Morsi a émis un décret présidentiel annulant la décision prise le 15 juin 2012 de dissoudre l'Assemblée du peuple et invite la chambre à se réunir de nouveau et à exercer ses prérogatives", a rapporté l'agence officielle Mena.

D'après la Mena, le CSFA a tenu une "réunion urgente sous la présidence du maréchal Hussein Tantaoui pour examiner les mesures présidentielles" prises dimanche, une semaine environ après son investiture.

Le décret présidentiel prévoit en outre "l'organisation d'élections anticipées pour la Chambre, 60 jours après l'approbation par référendum de la nouvelle Constitution du pays, et l'adoption d'une nouvelle loi régissant le Parlement", selon la Mena.

Aucune date n'a été fixée pour la rédaction de la Constitution de l'après-Moubarak. La commission de 100 membres chargée de mettre au point ce document s'est réunie pour la première fois le 18 juin et a désigné un juge  respecté, Hossam al-Ghariani, à sa tête.

L'Assemblée du peuple avait été dissoute mi-juin en application d'une décision de la Haute cour constitutionnelle la déclarant illégale, une mesure contestée par les Frères musulmans, première force politique de l'Assemblée.

Sur la base de cette décision de justice, le CSFA a annoncé dans une "Déclaration constitutionnelle complémentaire" qu'il exercerait le pouvoir législatif jusqu'à l'élection d'une nouvelle Assemblée du peuple.

La même Déclaration octroyait un droit de veto au CSFA sur tout article de la future Constitution.

Les détracteurs du CSFA l'ont alors accusé d'avoir orchestré cette dissolution pour s'adjuger le pouvoir législatif et les Frères musulmans avaient dénoncé un véritable "coup d'Etat", affirmant que pour eux l'Assemblée du peuple restait valide et gardait le pouvoir législatif.