Israël demeure le premier suspect...
Un cabinet d'avocats parisien a annoncé mardi avoir été chargé par la veuve de Yasser Arafat de préparer une plainte après la découverte de quantités anormales de polonium sur des effets personnels de l'ex-dirigeant palestinien, qui a relancé la thèse d'un empoisonnement.
"Madame Souha Arafat, veuve du leader palestinien Yasser Arafat, a saisi un cabinet d'avocats parisien pour déposer plainte contre X devant les juridictions françaises", a indiqué dans un communiqué le cabinet de Me Pierre-Olivier Sur.
"Madame Arafat espère que les autorités saisies pourront établir les circonstances exactes de la mort de son mari et rechercher la vérité, afin que la justice soit rendue", a-t-il ajouté.
Contacté par l'AFP, Me Sur n'a donné aucune précision sur les qualifications que viserait cette plainte, indiquant simplement qu'elle serait déposée avant le 1er août.
"Cette plainte n'a aucun autre but que de rechercher la vérité", a déclaré Me Sur.
L'ancien leader palestinien est décédé le 11 novembre 2004 à l'hôpital militaire français de Percy, à Clamart, près de Paris.
La thèse d'un empoisonnement de Yasser Arafat a été relancée la semaine dernière par la diffusion par Al-Jazeera d'un documentaire où il apparaît que l'Institute for Radiation Physics de Lausanne (Suisse), qui a analysé des échantillons biologiques prélevés sur les effets personnels d'Arafat, y a découvert "une quantité anormale de polonium".
Le polonium est une substance radioactive hautement toxique, qui a notamment servi à l'empoisonnement en 2006 à Londres d'Alexandre Litvinenko, un ex-espion russe devenu opposant au président Vladimir Poutine.
Plusieurs voix se sont élevées pour demander l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de la mort de M. Arafat.
Sa veuve, qui avait refusé une autopsie après la mort de son mari bien que les causes du décès n'aient pas été claires, a annoncé mercredi dernier à l'AFP qu'elle allait "adresser une lettre officielle au laboratoire suisse qui a conduit les tests pour autoriser la collecte d'échantillons sur les restes du martyr Arafat afin de vérifier les résultats".
C'est l'entité qui est la plus suspectée dans cet assassinat. Le Premier ministre Ariel Sharon (au comas depuis 2006) ayant franchement exprimé qu'il comptait se débarasser de lui, et qu'il ne le laisserait jamais revenir à la Moukataa. Récemment, plusieurs responsables palestiniens l'ont rappelé, estimant aussi que des palestiniens pourraient également être impliqués.