C’est l’ancien Premier ministre du Conseil national de transition (CNT, au pouvoir), Mahmoud Jibril, qui mène les libéraux.
Les libéraux libyens ont confirmé jeudi leur victoire à Tripoli, devant les Frères musulmans, selon les résultats préliminaires des élections législatives se basant sur les sièges réservés aux partis politiques rendus publics par la commission électorale.
Dans la circonscription du centre de Tripoli, l'Alliance des forces nationales (AFN, libérale) a enregistré dix fois plus de voix que son principal concurrent, le Parti pour la justice et la construction (PJC) issu des Frères musulmans, qui compte cependant sur le scrutin uninominal pour espérer rattraper son retard.
Dans cette circonscription (3 sièges), l'AFN a obtenu 46.225 voix contre seulement 4.774 pour le PJC. La même tendance a été enregistrée dans les sept autres circonscriptions de Tripoli, à l'exception de celle du quartier de Hay Al-Andalous, où l'alliance n'avait pas présenté de liste.
Dans le scrutin des listes qui portent sur 80 sièges de la future assemblée nationale, les Libyens ont voté massivement en faveur des libéraux conduits par l'ancien Premier ministre du Conseil national de transition (CNT, au pouvoir), Mahmoud Jibril, selon les résultats préliminaires annoncés au compte-goutte par la Commission électorale depuis de début du dépouillement.
Cette alliance a enregistré de larges scores également dans l'Est, considéré pourtant comme un bastion des Frères musulmans.
L'enjeu porte désormais sur les 120 sièges attribués par scrutin uninominal.
Mercredi, le secrétaire général de l'AFN, Faiçal al-Krekchi, a indiqué dans une interview à l'AFP que son alliance comptait jusqu'ici une centaine de sièges: 55 attribués par le scrutin des listes et entre 40 et 45 d'indépendants proches de l'alliance.
Son alliance était en contact, selon lui, avec d'autres indépendants élus pour obtenir leur ralliement.
Le chef du parti du PJC, Mohamed Sawan, avait cependant affirmé la veille à l'AFP que son parti avait pu réaliser de "bons résultats" dans le scrutin uninominal.
Il était difficile jusqu'ici de déterminer de source indépendante le bloc qui pourrait avoir la majorité à l'assemblée.
Les électeurs étaient appelés samedi à choisir les 200 membres du Congrès national général, qui doit prendre le relais du Conseil national de transition (CNT) jusqu'à l'adoption de la future Constitution.