Des responsables du ministère israélien des Affaires étrangères ont qualifié l’attitude d’Ocha de "folie".
« Israël » envisage de sanctionner une agence de l'ONU travaillant auprès des Palestiniens et soupçonnée de promouvoir des constructions de Palestiniens en Cisjordanie, selon la presse israélienne citant des responsables.
Selon le quotidien Haaretz, « Israël » veut "réévaluer" le rôle de l'Office pour la Coordination des Affaires humanitaires (Ocha) et envisage de limiter le nombre de visas pour les employés de l'Ocha ou de révoquer les permis de travail et de circulation accordés aux Palestiniens employés par cette agence.
Les responsables israéliens sont "furieux" des activités de l'Ocha dans la zone "C" de la Cisjordanie, celle restée totalement sous le contrôle administratif et militaire de l’entité sioniste, a ajouté le quotidien, révélant que l'armée d’occupation avait ordonné la destruction des soi-disant "constructions illégales".
Plusieurs organisations internationales soutiennent la construction dans la zone "C", y compris dans de nombreux cas sans autorisation de l’occupation, dans la mesure où ces autorisations sont pratiquement impossibles à obtenir, selon des activistes et des Palestiniens.
Début juillet, l'ONG britannique Oxfam a ainsi exhorté les pays qui aident les Palestiniens à soutenir les projets de développement dans cette zone, même sans l'aval des autorités d’occupation israéliennes.
Selon le quotidien Maariv, des responsables du ministère israélien des Affaires étrangères ont qualifié l'attitude d'Ocha de "folie".
Les journaux ont également cité l'ambassadeur d' « Israël » à l'ONU Ron Prosor qui a estimé "nécessaire de revoir le rôle de l'Ocha" en Cisjordanie et dans la bande de Gaza et a affirmé avoir soulevé la question à New York.
Selon le Haaretz, Prosor a demandé dans un courrier une liste nominative des employés de l'agence ainsi que des précisions sur le lieu et la nature de leur travail et des clarifications sur le rôle de l'Ocha et des autres agences de l'ONU soutenant les Palestiniens.
Interrogés par l'AFP, des responsables de l'Ocha se sont refusés à tout commentaire, de même qu'un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères.