Le secrétaire général du mouvement Haq, Hassan Machaimaa, figure parmi les personnes arrêtées.
Six personnalités de l'opposition à Bahreïn ont été arrêtées dans la nuit de mercredi à jeudi, au
lendemain d'une répression sanglante de manifestations à Manama, a annoncé Khalil Marzouk,
député du puissant mouvement al-Wefaq.
Parmi les personnes arrêtées figure le secrétaire général du mouvement Haq, une formation interdite de l'opposition, Hassan Machaimaa, qui avait regagné Manama le 26 février après avoir bénéficié d'une grâce royale.
Le défenseur des droits de l'Homme Abdeljalil al-Singace, également membre de ce groupe et libéré fin février après six mois de détention, fait aussi partie des interpellés.
Deux autres personnes arrêtées, Hassan Haddad et Abdel Hadi al-Mkhawdar, figuraient également parmi le groupe de personnes incarcérées avant d'être libérées.
Les autorités ont également arrêté dans la nuit Abdel Wahab Hussein, chef du Wafa, un petit groupe islamique.
Le secrétaire général de Waad, un groupe de gauche, Ibrahim Chérif, a également été arrêté dans le cadre de cette rafle.
"Une quarantaine d'hommes sont arrivés vers deux heures du matin. L'un a mis son revolver sur la tempe de mon mari et l'a emmené sans même nous donner le temps d'appeler son avocat" a déclaré Farida Ghoulam, son épouse.
Dans un communiqué, le groupe Waad a dénoncé "cette mesure visant à baîllonner les opposants" et réclamé "la libération immédiate de son secrétaire général".
Leur arrestation intervient au lendemain d'un assaut des forces de l'ordre bahreïnies contre des manifestants observant un sit-in dans le centre de Manama, qui a fait six morts, et quelques jours après la proclamation de l'état d'urgence dans le pays en proie à une contestation populaire grandissante.
Les autorités justifie les arrestations
Les autorités ont justifié ces arrestations en prétendant que les six opposants étaient "en contact avec des Etats étrangers" et avaient appelé "à la chute du régime".
Les autorités ont également arrêté la journaliste Lamis Deif.
La police ouvre le feu sur des manifestants près de Manama
La police bahreïnie a ouvert le feu jeudi sur des manifestants dans le village de Deih, à l'ouest de Manama, a affirmé un défenseur des droits de l'homme qui se trouvait sur place.
Selon Nabil Rajab, directeur du Centre de Bahrein pour les Droits de l'Homme, proche de l'opposition, les policiers ont tiré au fusil de chasse et lancé des grenades lacrymogènes sur quelques centaines de personnes descendues dans la rue pour une manifestation spontanée.
Plusieurs véhicules de la police anti-émeutes bloquaient la route menant du village voisin de Jidhafs à Deih.