29-04-2025 02:43 AM Jerusalem Timing

France : Les députés face à 14 milliards d’euros de hausses d’impôts

France : Les députés face à 14 milliards d’euros de hausses d’impôts

Les économistes s’inquiètent… L’année 2013, l’année de tous les dangers.

Parlement françaisLes députés français ont commencé lundi l'examen du projet de budget rectificatif pour 2012 qui augmente les impôts d'environ 14 milliards d'euros sur 2012-2013 afin de tenir l'objectif de réduction du déficit cette année malgré le ralentissement de la croissance.

Le texte finit de détricoter le "paquet fiscal" de l'été 2007 en supprimant notamment la quasi totalité des avantages financiers consentis à l'époque sur les heures supplémentaires.

Cette suppression touchera des millions de personnes mais serait, selon le gouvernement, plus que compensée par l'annulation de la hausse de TVA prévue au 1er octobre, décidée à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy.

L'objectif de ce texte est de réduire le déficit à 4,5% du PIB fin 2012 après 5,2% en 2011, comme François Hollande s'y est engagé, malgré une prévision de croissance abaissée à 0,3%.

Les hausses d'impôts pèseront cette année à 53% sur les ménages (dont 73% sur les plus aisés) et 47% sur les entreprises. En comptant les mesures décidées par le précédent gouvernement, la hausse des prélèvements est de 22 milliards d'euros en 2012.

Mais des économistes et des responsables politiques estiment que le dilemme entre croissance et rigueur s'accentuera l'an prochain et risque de compromettre le respect de l'objectif de déficit.                                                                                  

 "Je suis très inquiet sur votre capacité en 2013 à tenir l'objectif de 3%", a dit le président de la commission des Finances, Gilles Carrez (UMP), qui juge "impossible" de stabiliser la masse salariale de l'Etat tout en cessant de supprimer des postes de fonctionnaires.

Pour rétablir l'équilibre des finances publiques fin 2017, ce qui serait une première pour un gouvernement français depuis 1974, l'exécutif prévoit de limiter à 0,8% par an la hausse de la dépense publique globale.