23-11-2024 01:53 AM Jerusalem Timing

Emirats/Liberté d’expression: Arrestation d’un avocat défenseur d’opposants

Emirats/Liberté d’expression: Arrestation d’un avocat défenseur d’opposants

Amnesty demande le retour d’un militant apatride contraint de se rendre en Thaïlande.

Des forces émiratiesUn avocat des Emirats arabes unis, défenseur d'opposants, a été arrêté tôt mardi et sa famille est sans nouvelles de lui depuis, a déclaré son fils à l'AFP.

Mohammed al-Roken a  été arrêté alors qu'il était en train de rechercher son fils Rached et son beau-frère Abdallah Hajeri qui ont disparu lundi, a précisé Salem al-Roken.

"Nous sommes sans nouvelles de mon père depuis", a-t-il affirmé.

Me Roken assure la défense d'opposants aux Emirats arabes unis, dont sept islamiques déchus de leur nationalité.

Il avait également défendu en 2011 cinq militants qui avaient été accusés d'"atteinte à la personne du chef de l'Etat" et d'autres dirigeants des Emirats arabes unis avant d'être graciés.

Amnesty demande le retour d'un militant apatride

 Pour sa part, Amnesty International a appelé mardi les autorités des Emirats arabes unis à autoriser le retour d'un militant des droits de l'Homme, un apatride "contraint" de se rendre lundi en Thaïlande.

Dans un communiqué, l’ONG écrit qu'Ahmed Abdel Khaleq, 35 ans, "un apatride né aux Emirats", a été "contraint de choisir entre la détention indéfinie ou l'exil en Thaïlande".

Arrêté en avril 2011, en même temps que quatre autres militants sous l'accusation d'insulte aux hautes autorités des Emirats, il avait été libéré en novembre 2011.

En mai 2012, il s'était vu accorder un passeport des Comores avant d'être aussitôt placé en détention jusqu'à son départ lundi pour la Thaïlande où les autorités émiraties lui ont arrangé un visa d'entrée, selon le communiqué.

"Les autorités des Emirats arabes unis ne doivent pas forcer des militants politiques pacifiques à quitter le pays et doivent autoriser M. Khaleq à revenir sans conditions chez lui", écrit Amnesty.

Son départ est intervenu au lendemain de l'annonce par le parquet des Emirats de l'arrestation d'un groupe de personnes qui complotaient contre la sécurité de l'Etat, sans préciser leur nombre, nationalité ou appartenance politique.

Amnesty International indique disposer "des noms de sept personnes arrêtées par les autorités émiraties au cours des deux derniers jours", ajoutant que "plusieurs autres personnes" ont été interpellées ces derniers mois pour "liens présumés avec Al-Islah".

Al-Islah, ou "l'Association pour la réforme et l'orientation sociale", est un groupe dans la mouvance des Frères musulmans.

Les partis politiques sont interdits aux Emirats, un des alliés des Etats-Unis.