Selon le Mujao, ces libérations ont été obtenues en échange de celles de trois prisonniers "dans un pays musulman" qu’il n’a pas cité et du paiement d’une rançon dont il n’a pas donné le montant.
Un des groupes armés qui occupent le nord du Mali a libéré mercredi trois otages européens - deux Espagnols dont une femme et une Italienne - enlevés en octobre 2011 en Algérie, une semaine après avoir annoncé la libération de trois autres otages algériens.
"Considérez qu'ils sont libérés, puisque nos conditions ont été respectées", a déclaré à l'AFP Mohamed Ould Hicham, un dirigeant du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), allié d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Il a affirmé que ces libérations avaient été obtenues en échange de celles de trois prisonniers "dans un pays musulman" qu'il n'a pas cité et du paiement d'une rançon dont il n'a pas donné le montant. Ces informations seront rendues publiques plus tard, a-t-il assuré.
Les otages étaient initialement attendus dans la capitale burkinabè mercredi soir, mais l'un des trois était dans la soirée en train d'être transféré vers Gao pour y être remis aux émissaires burkinabè, a expliqué cette source.
Début mai, le Mujao avait réclamé le versement de 30 millions d'euros en échange de la libération de deux des trois otages - les deux femmes - et la libération de prisonniers détenus en Mauritanie.
Le 12 décembre 2011, une vidéo montrant des hommes armés encadrant les trois otages européens avait été rendue publique par le Mujao.
Ce groupe et un autre mouvement armé, Ansar Dine, alliés d'Aqmi, occupent totalement le nord du Mali depuis fin mars.
Après les libérations de mercredi, treize otages restent retenus par des islamistes au Sahel.