25-11-2024 05:33 AM Jerusalem Timing

Bahreïn: l’ONU dénonce la prise d’assaut des hôpitaux par les militaires

Bahreïn: l’ONU dénonce la prise d’assaut des hôpitaux par les militaires

Les autorités ont limogé le directeur de l’hôpital Souleimaniya et nommé un officier à la tête de cet hôpital.

La Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Navi Pillay a dénoncé jeudi la prise d'assaut des hôpitaux et des centres médicaux par les forces de l'ordre au Bahreïn.


Un communiqué du Haut commissariat explique que Mme Pillay est "profondément alarmée par l'escalade de la violence commise par les forces de sécurité au Bahreïn, en particulier par la prise d'assaut signalée d'hôpitaux et de centres médicaux".



L'ancienne juge de la Cour pénale internationale (CPI) a jugé ces actions "choquantes" et en "violation flagrante de la législation internationale".

"Mon bureau a reçu des appels désespérés et des courriels de nombreuses personnes au Bahreïn, terrifiées par les intentions des forces armées", a déclaré Mme Pillay, évoquant des "arrestations arbitraires, des assassinats, des passages à tabac de manifestants et personnel médical".

"C'est choquant et illégal. La police et les forces armées doivent immédiatement abandonner les centres de santé et cesser d'intimider et harceler les professionnels de la santé", a-t-elle averti.

Elle a également dénoncé les coupures d'électricité à l'hôpital principal de Manama, soulignant que certains patients gravement blessés pourraient mourir si le courant n'était pas rapidement rétabli.
 
"Je demande instamment au gouvernement de ne pas utiliser la force contre des manifestants non armés, de fournir un traitement médical aux blessés, de désarmer les groupes d'autodéfense, y compris les responsables de la sécurité habillés en civil", a dit Mme Pillay.

"En tant que (Etat) partie du Pacte international relative aux droits civils et politiques, Bahreïn doit rester conscient de ses obligations -- l'état d'urgence ne justifie pas la privation arbitraire des droits de l'homme", a relevé la Sud-Africaine.

La haute responsable onusienne a par ailleurs exhorté les manifestants et le gouvernement à engager un "dialogue immédiat portant sur des réformes significatives et la fin de la violence".

Le Bahreïn est en proie à des révoltes populaires qui sont réprimées dans le sang.


Les autorités ont limogé le directeur de l’hôpital Souleimaniya et nommé un officier à la tête de l’hôpital en question.