Selon l’AFP, l’autopsie accrédite l’hypothèse d’un complice.
Le groupe « Base du Djihad » (Qaïda d’al-jihad) a revendiqué l’attentat perpétré en Bulgarie conte un bus de touristes israéliens, le 18 juillet dernier
Dans un communiqué le groupe assure que le jihad se poursuivra sur toutes les scènes pour « combattre les juifs et les Américains jusqu’à leur départ de la terre de l’Islam »
8 personnes avaient été tués dans un attentat suicide perpétré à l’aéroport de Bourgas, dont 6 israéliens, en plus du chauffeur, un bulgare musulman, et du kamikaze lui-même. Plus de 30 touristes israéliens ont été blessés.
« le mois de Ramadan est le mois de la lutte et du martyre, c’est le mois de la lutte contre les ennemis de Dieu , les juifs et leurs collaborateurs les Américains », est-il écrit dans le communiqué, selon le site « Arabs 48 ».
la piste d'un Suédois contestée par la Suède
Pour sa part, la radio israélienne a signalé que les enquêteurs israéliens et bulgares soupçonnent un suédois d’origine algérienne d’avoir exécuté l’attentat. Mehdi Mohammad Ghazali serait un partisan d’Al-Qaïda et aurait visité à plusieurs reprises l’Arabie saoudite, l’Afghanistan et le Pakistan.
Selon le quotidien israélien Maariv, Ghazali avait été incarcéré dans le camp de Guantanamo en 2004, et en a été relâché en 2006, grâce aux efforts du gouvernement suédois.
A cet égard, le porte-parole du gouvernement suédois Claus Olson a nié l’éventualité que Ghazali soit l’auteur de l’attentat , se contentant de dire que son gouvernement ne peut pas donner davantage d’informations.
Au Liban, un homme de religion libanais d’obédience salafiste cheikh Omar Bakri Foustok a assuré avoir connu personnellement Mehdi Ghazali lorsqu’il vivait à Londres, avant son expulsion.
« Il n’était pas connu sous le nom de Mehdi Ghazali mais sous celui d’Abou Ahmad », a-t-il précisé dans un entretien avec la télévision libanaise New TV. Signalant que Ghazali a pris de leçons de dogme salafiste chez lui.
« S’il s’avère que c’est Ghazali qui a exécuté cette opération, ce serait un honneur pour nous », a conclu cheikh Bakri.
L’hypothèse d’un complice
Ce dimanche, l’AFP a signalé que l'autopsie du corps de l'auteur de l'attentat a permis aux enquêteurs bulgares, israéliens et américains de progresser dans l'identification du kamikaze et accrédite l'hypothèse d'un complice, d'après les déclarations dimanche d'un médecin ayant participé à l'autopsie.
A la télévision publique BNT, le Dr Galina Mileva a donné du kamikaze un signalement différent du suspect qui avait tenté en vain de louer une voiture la veille de l'attentat à l'aéroport de Bourgas.
Selon les témoins, cet homme avait le crâne presque rasé, un visage brun et avait "l'air d'un Arabe". Le kamikaze, lui, avait "un visage blanc, des yeux clairs, des cheveux bruns très épais. Les os de la tête étaient cassés par l'explosion", a précisé le Dr Mileva.
Dès le 21 juillet, l'hypothèse d'un complice avait pris corps dans l'enquête, ce dernier ayant pu déclencher à distance, à partir d'un téléphone mobile, l'explosif porté par l'auteur de l'attentat.
Le 20 juillet, le ministre de l'Intérieur avait annoncé l'identification de l'explosif utilisé dans l'attentat: trois kilogrammes de trolite, appelé aussi tolite. Cet explosif à usage militaire fabriqué avec du trinitrotoluène (TNT) est aussi fréquemment utilisé par différents mouvements.
L'attentat-suicide a été imputé par Israël à l'Iran comme commanditaire, ce que Téhéran nie avec véhémence, et au Hezbollah comme exécutant.