Et si l’auteur de l’attentat n’était pas celui que l’on veut nous faire croire ?
Les nouvelles versions sur l’attentat anti-israélien à l’aéroport de Bourgas en Bulgari n'apportent pas la clarté sur les causes de l'explosion dans l'un des pays européens les plus calmes, où on ne pouvait pas prévoir de tels événements. Le correspondant de La Voix de la Russie Alexandre Pelt rapporte de Bourgas.
Le petit aéroport de Saforovo, situé à quelques kilomètres de la quatrième plus grande ville bulgare Bourgas, retourne progressivement à son quotidien.
Ce n’est que ce dimanche 22 juillet, que le trafic aérien s’est normalisé à l’aéroport, et il n’y avait plus de retard pour les vols internationaux. Après 24 heures d’arrêt de travail, il a fallu quatre jours aux contrôleurs aériens pour faire revenir le trafic à la normale.
L’une des deux sorties de l’aéroport est actuellement fermée, et à l’autre contrôlée par les agents de sécurité du terminal avec des chiens, qui assurent ici une surveillance jour et nuit.
Presque tous les passagers qui arrivent dans l’aéroport sont contrôlés, et les documents de certains sont vérifiés scrupuleusement. Il n’y a plus d’accumulation chaotique de voitures, taxis et bus sur la place devant l'aéroport. On peut y voir seulement plusieurs véhicules spéciaux de la police et d’autres structures de l’ordre du pays. (…)
J'ai pu rencontrer un témoin des événements tragiques du 18 juillet. Le chauffeur de taxi, qui a demandé de ne pas citer son nom, a dit qu'il se trouvait à 30-40 mètres du lieu de l'explosion. Il a d’abord pensé qu’un grand accident de circulation s’est produit sur la place devant l’aéroport, mais une ou deux secondes après, une onde de choc très forte est arrivée jusqu’au bâtiment de l’aéroport et une colonne de fumée noire est montée en l’air.
Lorsqu’il a repris ses esprits, mon interlocuteur a tout de suite composé le numéro des secours 112, et il a été le premier à informer les secours de ce qui s’est produit. (…)
Au jour d’aujourd’hui, la situation est actuellement très calme à Bourgas même et sur toute la côte de la mer Noire. On ne voit pas la police, sauf à proximité des hôtels où se trouvent les touristes israéliens. (…)
La presse bulgare évoque plusieurs hypothèses de la raison de l’attentat. Certains témoins affirment que le suspect n’était pas le jeune homme européen en bermuda, dont les photos ont été diffusées par les autorités du pays. Certains témoins auraient vu un homme avec des cheveux coupés court, parlant anglais avec un fort accent.
Les forces de sécurités chargées de l'enquête, ont déclaré précédemment qu’un deuxième attentat était préparé, car le kamikaze qui a explosé le bus aurait un complice. J'ai pu apercevoir pendant quelques secondes le fragment d’une photo en noir et blanc, qui était glissée parmi les papiers sur la table du garde-frontière.
J’y ai vu un homme barbu d’origine orientale. Je ne peux pas dire si cette photo est liée avec l'attaque terroriste de Saforovo.
Des versions de complot, et des hypothèses politisées de l’explosion à l’aéroport de Bourgas font également partie des pistes des enquêteurs. Washington et « Israël » se sont empressés de pointer du doigt l’Iran et la résistance libanaise du Hezbollah qui aurait choisi la station balnéaire bulgare pour se venger d'Israël pour la mort des scientifiques nucléaires iraniens.
En réponse à cela, le représentant de Hezbollah, a déclaré que l'organisation ne mène pas de guerre contre les touristes.
Les journaux britanniques se sont procurés l’information qu’un citoyen suédois, qui s’appelle Mehdi Gezali, un ancien détenu de la prison de Guantanamo, aurait été le kamikaze qui a fait exploser le bus. Stockholm et Sofia ont très vite nié cette version des faits.
Et enfin, dimanche soir, un groupe terroriste inconnu Kedat al-Jihad a revendiqué la responsabilité de cet attentat. Le ministère des Affaires étrangères de la Bulgarie a également nié cette déclaration.
Les experts soulignent que l'explosion à Burgas s'inscrit clairement dans une chaîne d’événements politiques importants de la semaine dernière. Il s’agit de l'attaque terroriste à Damas qui a fortement déstabilisé le gouvernement syrien, l’inaction du Conseil sécurité de l'ONU sur la résolution syrienne, et enfin le double attentat contre les représentants de l'Islam traditionnel dans la république russe de Tatarstan. Tous ces événements se sont produits avant la fête du Ramadan musulman.
Source : la voix de la Russie