Colonisation, occupation, sourdine de la communauté internationale… Ras le bol des palestiniens et petites voix arabes.
Un concert prévu le 31 juillet à AlQuds occupée de l'orchestre de Daniel Barenboïm formé par des musiciens israéliens, palestiniens et des pays arabes voisins a été reporté sine die suite à des protestations palestiniennes, a annoncé mercredi l'envoyé spécial de l'ONU pour le Moyen-Orient Robert Serry.
Un tel événement constitue "une sorte de normalisation (de la situation), tandis qu'au même moment les droits des Palestiniens continuent d'être ignorés", a expliqué à l'AFP le responsable palestinien Rassem Ebidat, Coordinateur du Comité de travail sur l’Est de Jérusalem occupée.
Le West-East Divan Orchestra, fondé par le chef d'orchestre et pianiste sionisto-argentin Daniel Barenboïm et le défunt universitaire palestinien Edward Saïd, devait se produire au Mont des Oliviers.
Cette initiative était chaleureusement soutenue par l'ONU et son envoyé spécial dans la région.
"Au lieu de parrainer un concert au Mont des Oliviers, M. Serry devrait demander à Israël d'arrêter les confiscations de terres palestiniennes et la construction de colonies et de bases sur celles-ci", a protesté M. Ebidat.
Le groupe des pays arabes à l'ONU
Cette déclaration survient alors que dans la même journée, le groupe des pays arabes à l'ONU a condamné mercredi la poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie et demandé au Conseil de sécurité d'accepter une invitation palestinienne à se rendre sur place.
"Israël continue sans relâche sa politique d'expansion de la colonisation dans l'ensemble de la Cisjordanie", souligne une déclaration du groupe arabe lu à la presse par l'ambassadeur saoudien Abdallah al-Mouallimi, à la sortie d'un débat au Conseil de sécurité sur la situation au Proche-Orient.
« Israël » continue ainsi de "défier la communauté internationale et les résolutions pertinentes de l'ONU", ajoute la déclaration.
Le groupe a déploré "l'incapacité ou la réticence du Conseil de sécurité à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à l'occupation israélienne" et a demandé au Conseil "d'agir vite pour sauver les chances de paix qui diminuent".
Rappelons que cette prétendue « chance de paix » n’est autre que l’acceptation de l’instauration de deux Etats avec Al Qods comme capitale israélienne… Pourtant, aux yeux de la communauté internationale, toutes les colonies sont illégales, qu'elles aient ou non été autorisées par le gouvernement israélien. Mais il faut croire que sur ce dossier, la relaxe occidentale est facile…