Les forces d’occupation saoudiennes doivent quitter le pays.
L'opposition bahreïnie a promis jeudi soir de poursuivre ses manifestations pacifiques pour la démocratie, affirmant qu'elle ne laisserait pas les forces armées étouffer le mouvement de protestation lancé mi-février.
"Nous ne renoncerons pas face à l'armée", a déclaré le cheikh Ali Salman, chef du Wefaq, la plus grande formation de l'opposition , lors d'une conférence de presse réunissant les six groupes d'opposition.
"Nous insistons sur l'aspect pacifique de nos activités et nous ne devrions pas être traînés (...) dans des confrontations avec les forces de sécurité", a-t-il ajouté, avant d'appeler les forces saoudiennes, qu'il a qualifiées d'occupation, à quitter le Bahrein.
Cheikh Salman a en outre prié les manifestants de ne pas mettre leur vie en danger, et à protéger les biens publics et privés.
"Nous ne cherchons pas le martyre ici. S'ils nous tuent, nous considèrerons cela comme un sacrifice en faisant notre devoir national", a-t-il poursuivi.
Il a indiqué que les manifestants organiseraient des rassemblements vendredi après la prière "à l'intérieur des zones de prière".
Il a également annoncé des sit-in samedi après-midi à travers le royaume.
La répression de la contestation a continué jeudi dans le pays, après l'intervention en début de semaine de troupes de pays du Golfe (notamment de l’Arabie saoudite), l'instauration de l'état d'urgence et un assaut contre des manifestants mercredi à Manama (six morts).
Les forces bahreïnies ont tiré sur des manifestants qui bravaient l'interdiction de manifester alors que six figures de l'aile de l'opposition étaient arrêtées, au lendemain de la répression sanglante de contestataires à Manama.
Entre-temps, la situation demeurait tendue à Manama et dans les villages autour de la capitale et la circulation était entravée par un déploiement massif des forces de l'ordre.