Le mouvement de cheikh el-Assir est tombé dans son propre piège!
Sit-in et contre sit-in... voici en résumé ce qui se passe dans la capitale du Liban-sud où, cheikh Ahmad el-Assir bloque l'un des axes principaux de Saïda depuis des semaines...
Des manifestants voulant protester contre l’impact du sit-in sur la vie économique et sociale de la ville ont coupé une autre route Vendredi, au niveau du rond-point de Marjane, en y brûlant des pneus. Après le départ des manifestants, les forces de l’ordre ont enlevé les pneus incendiés, mais la fermeture de toutes ces routes a désorganisé le trafic dans la ville, et excédé les habitants.
Le sit-in d’hier a causé un accrochage entre un des manifestants, appartenant à l’Organisation populaire nassérienne d’Oussama Saad, et un des partisans de cheikh el-Assir. Les forces de l’ordre sont intervenues pour régler le différend entre les deux hommes.
Une réunion de haut niveau a été tenue au bureau du chef de l'Organisation populaire nassérienne Oussama Saad, pour signaler la nécessité de mettre un terme au sit-in "provocateur et hostile" de cheikh Ahmed al-Assir à Saïda, quelques jours avant la grève prévue dans cette ville.
Cette réunion a regroupé, à M. Saad, une délégation du courant "Futur", ainsi que la députée de Saïda Bahia Hariri et un nombre des notables de la ville.
S'adressant aux journalistes à l'issue de la réunion, M. Saad a affirmé que les préparatifs étaient en cours pour la grève générale à Saïda lundi, pour demander la levée du sit-in d’el-Assir. Il a assuré que « des efforts sont fournis pour protéger la ville et sa stabilité ».
M Saad a fustigé le sit-in d'al-Assir et le blocage des routes, les qualifiant de "provocateurs et d'hostiles", appelant l'Etat à assumer ses responsabilités dans ce cadre et signalant que la situation actuelle à Saïda, ville connue pour être un patchwork libano-palestinien, serait catastrophique en cas de dégénération.
Pour sa part , la députée Hariri a effectué une tournée auprès de plusieurs de ses rivaux politiques, l’ancien président du conseil municipal de Saïda Abdel Rahman Bizri, ainsi que chez certains chefs de communautés religieuses, le métropolite grec-orthodoxe de Saïda Mgr Élias Kfoury, et le mufti de Saïda, cheikh Salim Soussane.
Elle a également été reçue au siège de la Jamaa islamiya.a ensuite rencontré l'ancien chef de la municipalité de Saïda, Abdel Rahman Bezri, qui a fait porter au gouvernement et au ministère de l'Intérieur la responsabilité de la crise que cette ville traverse.
Par ailleurs, le conseil de sécurité régional de Saïda s'est réuni pour souligner la gravité de la situation et a demandé « au ministre de l’Intérieur Marwan Charbel de soulever cette question en Conseil des ministres, et de demander que soit prise une décision de mettre un terme final à ce sit-in qui dure depuis plus d’un mois, en raison des dérapages et des dangers qui pourraient en résulter si les tensions devaient s’intensifier ».
Le conseil de sécurité a également interdit les manifestations et les rassemblements sur l’autoroute côtière.