Pour Romney, l’écart entre le niveau économique des Palestiniens et celui d’"Israël" relève d’une différence de "culture".
Un porte-parole de la Maison Blanche a dit comprendre lundi que des propos controversés de Mitt Romney sur les Palestiniens aient pu susciter la perplexité et a estimé que le candidat républicain devrait s'expliquer "davantage".
Ce porte-parole, Josh Earnest, a par ailleurs relevé que la position énoncée par Romney sur Jérusalem "capitale d'Israël" était contraire à celle défendue par les Etats-Unis, sous des présidents démocrates comme républicains.
Plus tôt lundi, les Palestiniens ont vivement dénoncé les propos qualifiés de "racistes" de Romney, qui a expliqué l'écart entre leur niveau économique et celui d'Israël par une différence de "culture".
Interrogé à ce sujet au début du point de presse quotidien de la Maison Blanche, Earnest a estimé que "l'une des difficultés d'être un acteur sur la scène internationale, en particulier lorsque l'on voyage dans une zone aussi sensible, c'est que vos déclarations sont examinées de très près, pour leur signification, leurs nuances, leurs motifs".
"Et il est évident que certaines personnes qui ont examiné ces déclarations se grattent un peu la tête. Mais je laisserai au gouverneur Romney le soin d'expliquer davantage ce qu'il a voulu dire", a ajouté Earnest.
D'autres propos de Romney dimanche ont provoqué la colère des Palestiniens: le candidat a en effet affirmé dimanche être "très ému" de se trouver à Jérusalem (occupée), "la capitale d'Israël".
La position de M. Romney, qui disputera la Maison Blanche à Obama le 6 novembre, "est différente de celle de cette administration", a rappelé Earnest.
"La position de cette administration est que la capitale est quelque chose qui devra être décidé dans des négociations sur le statut final (de Jérusalem) entre les deux parties", a ajouté le porte-parole.
Earnest a souligné que cette position "a été celle d'administrations précédentes, tant démocrates que républicaines". "Donc, si M. Romney n'est pas d'accord avec cette position, il n'est pas non plus d'accord avec une position qui était celle de présidents comme Bill Clinton et Ronald Reagan", a-t-il conclu.