La zone euro n’est pas le "seul problème" et a pointé notamment les "importantes questions" concernant la situation budgétaire des États-Unis..
La directrice générale du FMI Christine Lagarde, inquiète de la "perte de confiance" dans l'économie mondiale,
a estimé que la zone euro n'était pas le "seul problème" et a pointé notamment les "importantes questions" concernant la situation budgétaire des États-Unis.
Évoquant la Grèce, Christine Lagarde a par ailleurs indiqué que le Fonds monétaire international ne quitterait "jamais la table des négociations", mais qu'il serait "exigeant" avec les autorités grecques concernant les réformes exigées à Athènes en échange de son sauvetage financier. "Nous observons clairement en ce moment une perte de confiance qui est alimentée par une combinaison de mauvais indicateurs économiques et par la réaction des investisseurs à cette situation", a déclaré Mme Lagarde lors d'une conférence de presse à Washington.
Visant notamment la zone euro, la patronne du FMI a notamment fait état des "doutes" sur la capacité des dirigeants à mettre en oeuvre les décisions auxquelles ils se sont engagés. Mais Christine Lagarde a également mis en avant les risques qui pèsent sur les États-Unis, menacés par une impasse budgétaire si un accord avec le Congrès n'est pas trouvé d'ici à la fin de l'année. "Il y a d'importantes questions concernant l'avenir économique des États-Unis", a-t-elle lancé. "Des mesures solides doivent être discutées et approuvées, et ce n'est pas encore le cas".
Elle a par ailleurs espéré que les enquêtes en cours sur les manipulations du Libor, un taux interbancaire central pour l'économie mondiale, allaient stimuler les efforts vers une meilleure régulation du secteur financier. "Plus de trois ans après les efforts massifs pour réformer la régulation financière, cette réforme n'est pas achevée, loin s'en faut", a déclaré Christine Lagarde, ajoutant qu'il y avait encore "beaucoup à faire" notamment en Europe et aux États-Unis.