Le S-G de l’Organisation populaire nassériste, Oussama Saad a félicité lors d’une conférence de presse, les habitants de Saida pour avoir induit en échec les objectifs déclarés et implicites du sit-in de cheikh Ahmad el-Assir.
Cheikh Amad el-Assir, a finalement mis fin à son sit-in et commencé, dès Mercredi soir, à démanteler le camp. De son côté, le secrétaire général de l'Organisation populaire nassériste, Oussama Saad a félicité lors d'une conférence de presse, les habitants de Saida pour avoir induit en échec les objectifs déclarés et implicites du sit-in de cheikh Ahmad el-Assir.
Il a mis l'accent sur la manière adoptée pour supprimer le sit-in de cheikh Assir de l'autoroute est de la ville de Saida, réitérant son intention de faire face aux projets confessionnels qu'il a qualifiés de "suicidaires".
M. Saad s'est adressé aux partisans secrets et déclarés de cheikh el-Assir qui se sont trouvés acculés au pied du mur et n'ont trouvé d'autres issues que de mettre fin au sit-in pour couvrir leur échec lamentable.
"La passion pour le pouvoir et le gain électoral du courant du Futur sont-ils des éléments nécessaires pour sacrifier la sécurité de Saida?", s'est-il interrogé.
Il a appelé l'Etat à jouer son rôle dans la protection de la sécurité et de la paix civile au Liban, exhortant finalement le gouvernement "à prendre en charge les dossiers dangereux comme celui du Nord".
Pour sa part , cheikh el-Assir a tenu à sauver sa face en se déclarant satisfait des assurances reçues de la part de la classe politique sur la question d’inclure, sérieusement et sans louvoiement, le dossier des armes du Hezbollah à l’ordre du jour de la table de dialogue.
Pour officialiser l’accord, le ministre de l’Intérieur s’est rendu sur place, à Saïda, pour annoncer le dénouement de l’affaire.
« Je me trouve ici grâce à l’entremise d’une personnalité de Saïda qui a effectué pendant trois jours la médiation entre moi et cheikh el-Assir. Et nous sommes parvenus à une heureuse entente », a indiqué M. Charbel.
Et d’ajouter : « Le Premier ministre, Nagib Mikati, et moi avons perçu le plus grand sérieux chez les différents protagonistes concernés pour examiner la stratégie de défense et d’autres questions que le chef de l’État avait évoquées. »
Le ministre, qui a remercié tous ceux qui sont intervenus pour résorber la crise, a ensuite annoncé que cheikh el-Assir allait immédiatement commencer à démanteler le sit-in, ce que le dignitaire a sitôt confirmé.
Préalablement à l’annonce de l’accord, on apprenait de source ministérielle que le ministre de l’Intérieur avait refusé la condition placée par cheikh el-Assir de reprendre les manifestations s’il considère les discussions autour des armes « non sérieuses ». Interrogé sur ce point précis, M. Charbel s’est contenté de répondre par une plaisanterie, laissant entendre que ce scénario ne sera plus réédité.
S’adressant à Hassan Nasrallah et Nabih Berry, el-Assir leur a tendu la main, affirmant : « Nous voulons vivre ensemble dans ce pays, en tant que citoyens égaux sans autres armes que celles de l’État. »
Pour ce qui est enfin des autres requêtes formulées par l’imam, telles que la question de la sécurité et de l’immunité promises à ses partisans, cheikh el-Assir a répondu que MM. Charbel et Mikati lui ont donné des « assurances qu’il n’y aura plus aucune violation sécuritaire en dehors de l’État, à Saïda ».