30-11-2024 06:31 AM Jerusalem Timing

Syrie: Kofi Annan démissionne, dénonce un manque de soutien

Syrie: Kofi Annan démissionne, dénonce un manque de soutien

Et "les amis de la Syrie" de s’empresser d’appeler à plus de pressions encore !! Damas les accuse d’avoir entravé sa mission et l’avoir poussé à démissionner.

Kofi AnnanLa crise en Syrie et les dossiers à problème qui s’empilent sans pouvoir être résolus ont poussé Kofi Annan a démissionné jeudi de son poste de médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe en Syrie après cinq mois d'efforts infructueux.

"J'ai fait de mon mieux", a déclaré M. Annan à la presse à Genève, mais "la militarisation croissante sur le terrain et le manque évident d'unité au sein du Conseil de sécurité ont fondamentalement changé les circonstances pour l'exercice effectif de mon rôle"."Je n'ai pas reçu tous les soutiens que la cause méritait", a-t-il poursuivi.

Le Conseil de sécurité de l'ONU n'a jusqu'à présent pas réussi à faire pression sur les protagonistes sur Damas, à cause selon lui de l'obstruction systématique de Moscou et Pékin, qui ont mis leur veto à trois reprises à des projets de résolutions occidentaux au Conseil.

La barbarie des rebelles est à peine mentionnée. C’est d’ailleurs ce que s’est empressée de dénoncer  la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton  qui, dans un communiqué, a rendu Moscou et Pékin responsables de l'échec de M. Annan, jugeant les veto russo-chinois "hautement regrettables".   

Pour le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, cette démission "illustre l'impasse dramatique du conflit syrien": "L'urgence d'un cessez-le-feu, du départ (du président syrien) Bachar al-Assad et d'une transition politique (...) est plus pressante que jamais".

De son côté, le président russe Vladimir Poutine a, lui, qualifié cette démission de "très regrettable", estimant toutefois qu'elle ne devrait pas décourager les efforts pour trouver une solution diplomatique au conflit.  

La Chine a elle "regretté" la démission de M. Annan et assuré que Pékin allait continuer de "travailler à une solution politique" au conflit.  Damas quand à elle accuse les "Etats qui cherchent à déstabiliser la Syrie" d'avoir "entravé" la mission Annan.   

A l'ONU, l'ambassadeur français Gérard Araud a déclaré, lors d'une conférence de presse, qu'il faudrait lui trouver un successeur, ajoutant simplement que "des noms (circulaient)".