L’assassinat des membres du clan Berri à Alep
En exécutant – et en filmant, comme à leur habitude, cette exécution – des membres du clan sunnite alépin pro-gouvernemental des Berri(ou Bary), les rebelles se sont tirés deux balles dans le pied.
L’une est médiatique : même un média obstinément pro-rebelles comme I-Télé s’est senti obligé, mercredi soir, de diffuser ces images et la présentatrice de service n’a pu qu’annoncer que de tels actes, commis sans procédure aucune, étaient « contraires aux conventions de Genève » et que les insurgés commettaient là des actes qu’ils dénoncent quand ils émanent du gouvernement.
On avait envie de signaler à l’ingénue formatée que ses chers rebelles commettent ce genre d’atrocités depuis les débuts même de l’insurrection, – remember les 120 policiers de Jisr al-Choughour en juin 2011. – et que la plupart d’entre eux ignorent jusqu’à l’existence des dites conventions.
Dès aujourd’hui, I-Télé est passé à autre chose, un « massacre » de 43 personnes dans les environs de Damas attribué par l’OSDH à l’armée, mais le massacre d(‘Alep – 13, 14 ou 15 personnes du clan Berri, dont une de ses figures, Zeno, fait tache dans la médiasphère française et rend un peu plus difficile qu’avant la promotion des fanatiques d’Alep et d’ailleurs.
Ensuite, par leur acte criminel, commis contre un vieil homme et ses proches – trois eux autres membres de sa famille, Hassan, Hussein et Hammoud, ont été exécutés avec le patriarche Zeno – , tous préalablement torturés, les ASL ou les intégristes de la brigade Tawhid ont resserré encore les liens d’un puissant clan sunnite régional avec le gouvernement, et au-delà : selon la chaîne d’info continue al-Mayadine, les tribus d’Alep ont convoqué une réunion, se sont solidarisées avec le clan des Berri et ont déclaré la mobilisation générale parmi leurs rangs.
Mobilisation qui aurait vite été suivie d’effets : selon le site d’information IRIB- les miliciens des tribus d’Alep auraient déjà attaqué et détruit l’un poste ASL, installé dans une école.
Info Syrie