Le départ d’Assad ne réglerait pas la crise en Syrie (responsable syrien).
Moscou et Damas se sont mis d'accord sur la livraison de gaz et mazout russes à la Syrie, a annoncé vendredi le vice-Premier ministre syrien pour l'Economie
"La Russie s'est chargée d'aider économiquement la Syrie. De notre côté, nous ferons tout notre possible pour surmonter la crise", a-t-il souligné depuis Moscou.
"Les sanctions unilatérales adoptées illégalement par les pays occidentaux contre la Syrie" portent préjudice à l'économie du pays, selon le vice-premier ministre.
Le régime syrien cherche actuellement à trouver un moyen pour surmonter les conséquences des "sanctions injustes occidentales" et compte notamment sur l'aide économique de la Russie avec laquelle la Syrie négocie l'octroi d'un crédit, a en outre indiqué M. Jamil.
Le 23 juillet, le Conseil de l'Union européenne a approuvé un 17ème train de sanctions visant le régime de Damas. Les pays de l'UE ont notamment ajouté 26 personnes et trois nouvelles sociétés à la liste noire de l'UE prévoyant des interdictions de visa et des gels d'avoirs et se sont engagés à inspecter les navires et les avions ayant pour destination la Syrie "s'ils les soupçonnaient de transporter des armes ou des équipements destinés à la répression interne".
La Russie a qualifié les nouvelles sanctions d’un « blocus contre la Syrie » contraire aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et aux accords de Genève.
Le départ d'Assad ne réglerait pas la crise en Syrie
Sur le plan politique, M.Jamil a affirmé que le départ du président syrien Bachar al-Assad ne réglerait pas la crise en Syrie.
"Il faut un dialogue pour trouver une solution politique à la crise. Mais si Assad démissionne, avec qui mener le dialogue?", a-t-il affirmé.
M. Qadri Jamil a accusé d'"hypocrisie" les Etats-Unis, qui insistent sur le départ de Bachar al-Assad, comme le fait l'opposition syrienne.
"L'Occident ne souhaite pas un règlement pacifique en Syrie mais la poursuite de l'effusion du sang", a souligné M.Jamil.
La démission d'Annan
S'agissant de la démission de Kofi Annan du poste d'émissaire spécial de l'Onu et de la Ligue arabe pour la Syrie, M.Jamil a expliqué que le départ d'Annan n'aura pas d'impact sur le règlement de la crise politique syrienne.
"Nous n'avons accepté le plan Anna que parce qu'il coïncidait parfaitement avec le modèle de sortie de crise proposé par les hommes politiques syriens. Ce n'est pas son arrivée qui a permis de définir les principales lignes du règlement de la crise syrienne sans intervention étrangère et ce n'est pas Annan qui a pointé la nécessité de mettre fin aux violences. Le départ d'Annan n'aura pas de répercussions sur la politique syrienne du règlement de la crise", a-t-il ajouté.