Par contres, les pièces et informations relatives à l’organisation, aux méthodes de travail et à l’identité des personnels travaillant au sein de la DCRI sont elles, restées classifiées.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a déclassifié et transmis vendredi des documents secrets de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) aux juges d'instruction chargés de l'affaire Merah, a annoncé la Place Beauvau, dans un communiqué.
Le ministre "a décidé de suivre la proposition de la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN). Cette dernière s'est prononcée favorablement à la levée du secret sur les documents classifiés par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI)", indique le communiqué en précisant que "ces documents déclassifiés ont donc été transmis, ce vendredi 3 août, aux juges chargés de l'instruction".
La CCSDN s'était réunie le 26 juillet pour rendre son avis, consultatif, sur cette demande de déclassification.
Selon l'Intérieur, "l'ensemble des documents" réclamés par les juges d'instruction ont été déclassifiés, "à l'exception des pièces et informations qui pourraient remettre en cause l'indispensable confidentialité des données relatives à l'organisation, aux méthodes de travail et à l'identité des personnels travaillant au sein de la DCRI".
Les documents concernent la surveillance exercée par la DCRI sur Mohamed Merah avant ses prétendues tueries.
Protéger sources et agents
Selon une source proche du dossier, 24 documents sont concernés. La CCSDN avait recommandé la déclassification totale pour 18 documents et partielle pour 6 autres. Pour ces derniers, "la commission avait recommandé de ne pas transmettre certains passages dans lesquels étaient citées des personnes totalement étrangères à la procédure Merah", selon cette source. Certains passages restent également classés pour protéger des sources ou l'identité d'agents du renseignement, a-t-on précisé.
Rappelons qu’un grand nombre de révélations et d’indices troublants ont mis en cause un complot étatique en vue des élections présidentielles…La DCRI et son puissant patron, Bernard Squarcini, avaient alors été grandement pointés du doigt.