Le coordinateur spécial de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, a déploré cette décision qui "contredit les accords d’Oslo qui affirment le droit à l’autogestion des Palestiniens".
Une réunion en Cisjordanie du comité des pays Non-alignés sur la Palestine a été annulée dimanche à la suite d'une décision de l’entité sioniste d'interdire l'arrivée de plusieurs ministres à Ramallah, a indiqué un responsable palestinien.
"Après des consultations entre la direction palestinienne et toutes les délégations arrivées à Amman, il a été décidé d'annuler la réunion à Ramallah du Comité Palestine des Non-alignés", a indiqué ce responsable sous couvert de l'anonymat.
Les chefs de la diplomatie de la Malaisie de l’Indonésie, du Bangladesh et de Cuba qui se sont vu interdite de territoire palestinien n'ont pas de relations diplomatiques avec Israël.
Les ministres de 13 pays membres du comité des Non-alignés sur la Palestine devaient se réunir en soirée à Ramallah pour apporter leur soutien au projet palestinien de demander un statut d'Etat non membre à l'ONU pour la Palestine.
Le Comité Palestine compte outre les chefs de diplomatie des pays interdits d'accès par Israël, ceux d'Algérie, d'Egypte, de Jordanie, d'Afrique du sud, du Zimbabwe, de Zambie, du Sénégal, de Colombie et d'Inde. L'Algérie n'avait pas envoyé de délégation pour éviter des problèmes aux frontières avec Israël.
Pour le ministre des Affaires étrangères egyptiennes, Mohamed Kamel Amr qui s’exprimait dans une conférence de presse à Amman, "le Comité ministériel des Non-alignés condamne cette action d'Israël. Il s'agit d'une violation flagrante des principes du droit international et des obligations d'Israël en tant que puissance occupante".
Le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, a également déploré dans un communiqué la décision israélienne qui "contredit les accords d'Oslo qui affirment le droit à l'autogestion des Palestiniens".
Tout visiteur souhaitant arriver dans les Territoires palestiniens est contraint de passer par l'aéroport international de Tel-Aviv puis de s'y rendre par la route, ou de franchir les passages frontaliers terrestres avec la Jordanie contrôlés par Israël.
Mais en vue de simplifier ces procédures, les ministres devaient arriver directement en hélicoptère à Ramallah depuis un aéroport jordanien, un voyage qui là aussi nécessitait l'autorisation d'Israël.