Dans le même contexte, le Président du parlement iranien Ali Larijani a lui aussi imputé la responsabilité à certains pays de la région et aux Etats-Unis la sécurité des pèlerins iraniens enlevés en Syrie.
L'Iran a affirmé mardi que les Etats-Unis étaient responsables de la vie des 48 pèlerins iraniens enlevés samedi à Damas, après l'annonce par des rebelles syriens de la mort de trois d'entre eux dans un bombardement.
Une note a été remise à l'ambassade suisse, qui représente les intérêts américains en Iran, a rapporté l'agence officielle Irna.
"Dans cette note, il a été dit qu'en tenant compte du soutien flagrant des Etats-Unis aux groupes terroristes et de l'envoi d'armes en Syrie, les Etats-Unis sont responsables de la vie des 48 pèlerins iraniens enlevés à Damas", a affirmé le vice-ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, cité par l'agence Irna.
"Nous attendions des pays qui sont en quelque sorte responsables des événements en Syrie qu'ils prennent les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des pèlerins iraniens et leur retour en Iran", a-t-il ajouté, en soulignant que Téhéran avait demandé dès samedi à la Turquie et au Qatar d'intervenir pour obtenir leur libération.
Une brigade de l'Armée syrienne libre (ASL, formée de déserteurs et de civils ayant pris les armes) ayant revendiqué le rapt des 48 Iraniens a prétendu lundi que trois d'entre eux avaient été tués dans un bombardement des forces du régime dans la province de Damas.
Dans un communiqué envoyé à la chaîne de télévision iranienne en arabe Al-Alam, le ministère iranien des Affaires étrangères a rejeté les affirmations des rebelles sur la mort des trois pèlerins dans un bombardement.
"L'affirmation de la prétendue ASL selon laquelle les trois pèlerins ont été tués dans un bombardement de l'armée syrienne est nulle et non avenue. Les Etats-Unis sont tenus responsables de toute atteinte à la vie des pèlerins car
ils sont le principal soutien des terroristes armés en Syrie".
Dans le même contexte, le Président du parlement iranien Ali Larijani a lu aussi imputé la responsabilité à certains pays de la région et aux Etats-Unis la sécurité des pèlerins iraniens enlevés en Syrie.
Larijani a déclaré que" les États-Unis cherchent à déclencher une guerre pour maintenir leur hégémonie qui a causé la mort de centaines de milliers de personnes en Irak , en Afghanistan et aujourd'hui en Syrie".
Larijani a regretté que "certains pays de la région soutiennent ces meurtres au nom de l'islam et encouragent à la violence contre les pèlerins iraniens en Syrie".
Larijan a déclaré que " l'Iran ne peut pas fermer les yeux sur ces crimes et les États-Unis ainsi que certains pays de la région recevront une riposte à leurs crimes".
Salehi en Turquie
Entre-temps, le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, devait se rendre brièvement en Turquie mardi en fin de journée pour parler avec son homologue turc Ahmet Davutoglu de la situation en Syrie, et notamment du sort de ses 48 ressortissants enlevés samedi.
La visite a d'abord été annoncée, sous couvert d'anonymat, par un diplomate turc à l'AFP.
Un peu plus tard, un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères a confirmé l'information et précisé que le sort des Iraniens enlevés serait au programme des discussions.
"Etant donné que l'ASL, qui prétend avoir enlevé ces pélerins iraniens, est soutenue par la Turquie, la visite du ministre des Affaires étrangères a pour but d'avertir Ankara et de lui rappeler sa responsabilité en la matière", souligne le communiqué iranien.