le Qatar a consacré 300 millions de dollars pour payer les défections des responsables syriens!
L’armée syrienne a déclenché l’assaut contre le quartier bastion des miliciens Salaheddine. Selon Sana, les forces gouvernementales contrôlent d’ors et déjà ce quartier. "Nos forces armées ont pris le contrôle total de Salaheddine, infligeant aux groupes terroristes des pertes sévères et faisant un grand nombre de morts et de blessés", dans leurs rangs, écrit Sana. Signalant aussi que l’armée a arrêté des dizaines de miliciens qui se sont rendus et ont livré leurs armes. Des mercenaires étrangers figurent parmi ces derniers, signale l’agence syrienne.
Dans la nuit de mardi à mercredi, les sites syriens d’informations ont fait état d’accrochages violents dans plusieurs quartiers de la ville. Et Arabs Press signalait pour sa part que les miliciens ont pris d’assaut les sièges de la Sécurité pénale et de l’armée populaire tuant et blessant une vingtaine de membres de sécurité.
Pour sa part, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a lui aussi signalé que l’armée régulière a entamé son assaut à Alep estimant qu'elle tente de diviser le quartier en deux.
Alors que l’ASL refuse d’admettre que les forces régulières contrôlent le quartier : “C'est vrai qu'il y a une attaque barbare et sauvage du quartier mais c'est faux de dire que l'armée du régime a pris le contrôle du quartier", a affirmé à l'AFP le colonel dissident Abdel Jabar al-Oqeïdi.
Sur le terrain, le commandant de la brigade « Nour el-Haqq » de l’ASL semble pessimiste. Assurant contrôler encore le quartier, alors que «l’armée n’occupe que 15% du quartier », le responsable de l’ASL affirme que l’armée régulière progresse d'une façon continue, révélant "qu’il est difficile pour l’ASL de contrer cette avancée en raison des snipers qui se trouvent partout ».
Des signes de fatigue selon Reuters
Ces propos contredisent les observations faites sur place par le correspondant de l’agence Reuters qui a assuré que la milice de l’Armée syrienne libre (ASL) y a effectué un retrait tactique (terme utilisé pour exprimer le repli de cette milice lorsqu’elle est amenée à battre en retraite.)
Le journaliste dit avoir constaté que les miliciens montrent de plus en plus des signes de fatigue et semblent à court d’armements et de munitions.
«Nous n’avons pas assez de munitions pour les envoyer au front », lui a confié Abou Jamil un chef militaire des milices œuvrant sur le terrain à Alep. Alors qu’un autre chef milicien indique que les attaques de l’armée syrienne deviennent de plus en plus féroces.
« Le régime pense qu’il sera très embarrassé s’il ne prend pas d’assaut Salaheddine. C’est le portail d’Alep, s’il parvient à l’investir, tous les postes de police libérés et les point de contrôle et autres seront sous son contrôle » explique cheikh Toufik qui dirige une milice dans le quartier.
Le correspondant de l’agence a lui-même constaté un changement d’humeur chez les miliciens. « Alors qu’ils buvaient du thé la semaine passée sous les parasols des magasins dans les rues d’Alep, ils sont à la recherche d’abris dans les bâtiments abandonnés et courent dans toutes les directions pour échapper aux tirs de feu. Il a dit avoir vu deux hommes crier de douleur et saigner parce qu’ils ont été blessés par un obus de char. Un médecin traitant sur place signale quant à lui recevoir par jour 5 cadavres en moyenne à Salaheddine et 25 blessés.
Selon le correspondant de la Reuters, les miliciens sont en train de plier bagage de Salaheddine alors que les quartiers de la vielle ville n’ont été le théâtre d’aucun affrontement.
Du côté du gouvernorat de Homs, les unités des gardes-frontières ont avortée une double tentative d’infiltration du Liban dans la région de Talkalekh. Selon l’agence syrienne Sana les miliciens ont essuyé de lourdes pertes et de nombreux d’entre eux ont pris la fuite vers le sol libanais.
Version AFP
((L’armée syrienne a affirmé mercredi avoir pris le contrôle du principal quartier dissident d'Alep à l'issue d'une offensive terrestre de grande envergure mais les rebelles assurent être toujours présents à Salaheddine dont ils étaient devenus maîtres le 20 juillet.
"Nos forces armées ont pris le contrôle total de Salaheddine, infligeant aux groupes terroristes des pertes sévères et faisant un grand nombre de morts et de blessés" dans leurs rangs, a déclaré une source officielle citée par l'agence syrienne Sana.
Le colonel dissident Abdel Jabar Oqeïdi a confirmé qu'il "y avait une attaque barbare et sauvage du quartier mais c'est faux de dire que l'armée du régime a pris le contrôle total du quartier".
"Il y a des combats dans plusieurs quartiers d'Alep, mais cela se concentre surtout à Salaheddine car ce quartier revêt une grande valeur symbolique pour nous et l'armée du régime", a ajouté le chef du Conseil militaire pour la région d'Alep.
Un militant, qui se trouve sur place, a affirmé voir les chars loyalistes sur la place Salaheddine et rue Khodr, deux positions stratégiques dans le quartier...
Selon la source officielle citée par Sana, "des dizaines de terroristes ont été arrêtés, d'autres se sont rendus en déposant leurs armes" et "de grandes quantités d'armes utilisées par les terroristes pour terrifier les habitants et commettre des assassinats contre les forces de l'ordre ont été saisies".
600 cratères
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Une source de sécurité à Damas a indiqué pour sa part à l'AFP qu'à 13H00 (10H00 GMT), l'armée contrôlait les trois quarts du Salaheddine.
"L'armée avance dans le quartier et contrôle les grands axes. L'élimination des poches de résistance devrait se poursuivre jusqu'à jeudi matin. L'armée a l'intention de prendre ensuite le quartier limitrophe de Seif al-Dawla plus à l'est", a affirmé cette source.
L'armée syrienne a pénétré dans la matinée avec des chars et des véhicules blindés dans le quartier rebelle, déclenchant la bataille d'Alep, la deuxième ville de Syrie.
"Il s'agit des combats les plus féroces autour du quartier et dans certaines rues de Salaheddine" depuis le début des affrontements à Alep le 20 juillet, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Amnesty International a dénoncé la violence des bombardements de ces derniers jours en s'appuyant sur des images satellitaires, qui montrent plus de 600 cratères formés par l'impact d'obus à Alep et dans la petite ville voisine d'Anadane.
Mercredi, au moins 16 personnes sont mortes à Alep, dont une femme et deux enfants tués par une roquette tombée sur leur maison, a indiqué l'OSDH qui fait état de 22 morts dans l'ensemble du pays.
Selon cette ONG basée en Grande-Bretagne, qui travaille avec un réseau de militants et de témoins à travers la Syrie, 225 personnes avaient été tuées mardi sur l'ensemble du territoire, parmi lesquelles 129 civils.))
Hijab en Jordanie
Dernières informations sur l’ancien Premier ministre Riad Hijab destitué de ses fonctions après avoir fait défection : il est arrivé dans la matinée de ce mercredi à Amman. Les sites syriens ont diffusé ses premières images au côté des miliciens de la brigade « Moetassem Bi-Llah», dans la localité Neima, dans la province de Deraa proche de la Jordanie. Elles ont été prises un laps de temps avant la déclaration de sa défection, alors qu’il attendait l’arrivée de ses proches en Jordanie.
Nouvelles défections
Deux défections ont été signalées à Alep et une troisième a été démentie. Quant aux premières, exprimées en image-vidéos et publiées sur le site aleppin Taht-l-mijhar, elles concernent un député représentant la province d’Alep, Ali AlBach et le président de l’Ordre des médecins à Alep, Mohamad Wajih Joumaa. En revanche le démenti a été exprimé par le directeur de l’aéroport international d’Alep, Bassem Mansour. L’information a été déclarée par la chaine qatarie AlJazira, qui se charge d’annoncer ainsi que la chaine saoudienne Al-Arabiyya la plupart de ces défections.
Les défections payées : 300 millions de dollars
Mais le rôle du Qatar ne se limite pas à la promotion médiatique de ces défections. Surtout que Doha est le plus souvent la première direction des dissidents syriens.
Des sources occidentales assurent que cet émirat pétrolier paye comptant ces défections. Il est question de de 5 millions de dollars accordés à l’ancien Premier ministre syrien Riad Hijab et de la somme de 300 millions de dollars consacrées pour les responsables syriens qui font défection.
« Il est certes incrédule de penser que la décision de défection des petits responsables et employés d’ambassades ou d’importantes personnalités connues pour leur corruption pendant de longues années soit prise pour des raisons humanitaires ou des slogans de liberté », a indiqué cette source ayant requis l’anonymat pour l’agence de presse iranienne Fars News, et selon laquelle ces défections « sont les fruits des sommes généreuses offertes par Doha pour cette fin ». Des pressions sont également exercées sur ces Syriens en leur faisant croire que le régime va s’effondrer coûte que coûte.
La décision de se réfugier également payée
Des Syriens venus au Liban assurent pour leur part que les familles aleppines obtiennent l’engagement de membres de l'ASL de leur offrir des sommes allant de 300 à 400 $ par mois si elles se rendent en Turquie. de quoi incide à l'exode, surtout que le montant équivaut au salaire de deux mois d'une famille des classes défavorisées.
Quelques 1300 syriens ont gonflé ces 24 dernières heures les rangs des réfugiés syriens entassés en Turquie. Leur total s'élèverait à près de 50 mille d'après les chiffres officiels turcs.
Un avocat turc d'Al-Qaïda tué dans les combats à Alep
Osman Karahan, l'avocat turc controversé de plusieurs membres supposés du réseau al-Qaïda accusés d'avoir commis des attentats meurtriers à Istanbul en 2003, a été tué lors de combats à Alep (nord de la Syrie), a rapporté mercredi l'agence de presse Anatolie.
Me Karahan, qui a lui-même été poursuivi par la justice turque pour des liens supposés avec al-Qaïda, est mort en "martyr" à Alep, où l'armée syrienne a affirmé mercredi avoir repris le contrôle du principal bastion des rebelles, le quartier de Salaheddine, a déclaré à Anatolie le frère du juriste, Ekrem Karahan.
Des proches de l'avocat sont allés en Syrie pour récupérer le cadavre, "mais les amis d'Osman ont dit: +Il sera enterré ici car c'est un martyr+", a affirmé Ekrem Karahan.
"C'est ainsi que le corps de mon frère a été enterré hier (mardi) en Syrie", a-t-il poursuivi.
Osman Karahan a assuré la défense de plusieurs prévenus dans le procès des attentats de novembre 2003 à Istanbul, qui avaient fait 63 morts et des centaines de blessés.
Sept hommes ont été condamnés en 2007 à la prison à vie pour avoir participé à l'organisation de ces attentats à la bombe, imputés à al-qaïda, qui ont visé deux synagogues, le consulat britannique et une succursale de la banque britannique HSBC.
Me Karahan a notamment été l'avocat du Syrien Louai Sakka, accusé d'avoir financé et d'être l'instigateur des attaques.
L'avocat a été poursuivi en 2006 pour aide et assistance à al-Qaïda, mais les accusations ont été abandonnées faute de preuves.