Le coup de balai de M. Morsi touche également plusieurs autres responsables de l’armée et des forces de l’ordre.
Le président égyptien Mohamed Morsi a décidé mercredi la mise à la retraite du chef des renseignements Mourad Mouafi et le limogeage du gouverneur de la province du nord-Sinaï, après l'attaque sanglante contre les forces de sécurité dans le Sinaï.
Dans un communiqué de la présidence, le porte-parole de M. Morsi, Yasser Ali, a annoncé ces mesures sans en donner la raison exacte.
Le coup de balai de M. Morsi touche également plusieurs autres responsables de l'armée et des forces de l'ordre, notamment le chef de la Garde républicaine -une unité militaire attachée à la protection de la présidence-, et celui de la police militaire.
Certains limogeages seraient liés à la dégradation de la situation dans le Sinaï, a-t-on indiqué dans l'entourage du président.
D'autres limogeages visent des personnes mises en cause dans la répression meurtrières de multiples manifestations survenues après la chute du régime Moubarak.
Après l'attaque de dimanche, l'armée a indiqué être engagée depuis mardi soir dans une offensive terrestre et aérienne contre des "terroristes" dans le Sinaï. Ces opérations sont jusqu'à présent un "succès total", selon le commandement militaire.
L'armée a précisé qu'elles visent à "assurer le contrôle et restaurer la sécurité (dans la péninsule) en pourchassant et en ciblant les éléments terroristes armés présents dans le Sinaï".
La déclaration ne donne toutefois pas de précisions sur le déroulement de ces opérations, ou le nombre de victimes et d'arrestations.
Plus tôt, une source militaire et la télévision d'Etat avaient fait état de vingt activistes tués dans des frappes menées à l'aube par des hélicoptères Apache, dans le secteur du village de Toumah, près de l'enclave palestinienne de Gaza, contrôlée par le mouvement Hamas. Mais ce bilan n'a pas été officiellement confirmé.
Dimanche soir, un commando avait tué 16 gardes-frontières égyptiens près de la frontière avec l’entité sioniste, avant de pénétrer en « Israël » où il avait été neutralisé.
Les autorités égyptiennes ont par ailleurs décidé de fermer "sine die" le terminal de Rafah, unique point de passage entre la bande de Gaza et le monde extérieur à ne pas être contrôlé par les autorités d’occupation.