Le communiqué commun de 3 associations révèle un grand nombre d’exactions israéliennes en violation continue des Droits de l’Homme.
Les brutalités infligées aux Palestiniens grévistes de la faim par le service pénitentiaire israélien , en représailles de leur initiatives sont permanentes s’inquiètent les associations Addameer, Al Hak et PHR.
Quatre prisonniers politiques palestiniens détenus par Israël restent inébranlables dans leur deuxième grève de la faim, tandis que leur santé continue à se détériorer.
L’avocat d’Addameer, Fares Ziad a rendu visite à M. Al-Barq et à M. Safadi au centre médical de la prison de Ramleh le 5 août, de même qu’un médecin de PHR-IL le 2 août.
M. Al-Barq en est actuellement à son 78ème jour de reprise de sa grève de la faim qui fait directement suite à sa précédente grève de la faim de 30 jours.
BATTUS ET HUMILIÉS
Selon une déclaration sous serment recueillie par M. Ziad, M. Al-Barq a été transféré de Ramleh au tribunal militaire d’Ofer le 31 juillet par les forces spéciales de l’IPS, dites Nahshon, connues pour leur traitement particulièrement brutal des prisonniers en cours de transfert. Durant ce transfert, les forces spéciales ont donné l’ordre à M. Al-Barq de marcher, et quand il leur a dit qu’il ne le pouvait pas, ils l’ont frappé sur les jambes. Ils lui ont finalement apporté un fauteuil roulant mais ne l’ont pas aidé, et il a été forcé à se traîner jusqu’à son fauteuil et à le manipuler lui-même.
Link photo : M. Safadi qui en est maintenant à son 48ème jour de reprise de sa grève de la faim qui fait suite à sa grève de la faim précédente de 71 jours, a aussi raconté des brutalités inquiétantes à M. Ziad : Le 30 juillet, cinq soldats israéliens ont fait une incursion dans sa cellule. Ils ont d’abord déchiré son oreiller avant de se mettre à l’insulter et à le frapper sur tout le corps, le blessant à la jambe. M. Safadi a fait remarquer qu’on fouille sa cellule trois ou quatre fois par jour d’une manière violente, bien qu’il soit détenu dans une cellule d’isolement avec seulement ses vêtements. M. Al-Barq et lui sont à présent détenus ensemble dans cette cellule qui ne mesure qu’un mètre cinquante sur un mètre quatre-vingts, sans fenêtres ni ventilation.
M. Safadi a expliqué au médecin de PHR-IL qu’ils ont amené immédiatement M. Al-Barq pour qu’il partage sa cellule avec lui, mais seulement après qu’il se fut plaint auprès des gardiens qu’il lui était difficile de respirer dans sa cellule. En outre, il n’y a pas de place dans la pièce pour le fauteuil roulant que les deux grévistes de la faim utilisent pour leurs activités quotidiennes qui comprennent l’utilisation de la douche et des toilettes. Après s’être plaint une fois de plus contre ces conditions et ce traitement, il a été frappé, M. Al-Barq aussi.
Lors de la visite du 2 août du médecin de PHR-IL, le médecin de l’IPS a pris note du fait que M. Al-Barq et M. Safadi refusent souvent les traitements tels que les minéraux et les vitamines. Ils ont dit tous les deux au médecin qu’ils le font en dernier ressort pour protester contre le traitement humiliant et violent infligé par le personnel d’IPS. Depuis le début du Ramadan, le 20 juillet, ils boivent de l’eau seulement la nuit. Les deux grévistes de la faim refusent aussi de faire des analyses de sang pendant le Ramadan, vu leur adhésion religieuse. Pendant la visite, l’IPS n’a pas permis au médecin indépendant d’examiner les grévistes de la faim sans la présence du personnel de l’IPS, en violation de la Loi israélienne sur les Droits du Malade. Un auxiliaire médical d’IPS était présent dans la salle d’examen et à un certain moment, il y a amené d’autres malades.
Le médecin a déclaré que M. Al-Barq et M. Safadi étaient tous les deux pleinement conscients pendant la visite. Bien que, durant ces derniers jours, il eût accepté des minéraux et des vitamines, M. Al-Barq a dit au médecin qu’il avait l’intention d’arrêter tout traitement à cause des coups reçus. Il souffre de faiblesse et d’une douleur générale dans le corps, sans origine définie. À cause d’un pouls lent, on l’a envoyé au service des urgences, à l’hôpital Assaf Harofeh, mais on l’a fait sortir sans recommander un traitement. En ce moment, M. Safadi a des vertiges, spécialement quand il essaie de se mettre debout, et il a une douleur sur le côté droit de sa cage thoracique.
À la suite de la visite, le médecin de PHR-IL a fait la remarque qu’il y a « tout lieu de croire qu’à l’avenir, la santé des deux grévistes se détériorera, et que, par conséquent, leur condition demande une attention particulière et une surveillance minutieuse ». Il a ensuite déclaré qu’il estimait que les grévistes devaient être examinés par un médecin impartial une fois par semaine, sans aucune restriction, tel le besoin d’une ordonnance d’un tribunal pour obtenir une permission.
Fait significatif, deux autres prisonniers politiques palestiniens sont actuellement en grève de la faim : Ayman Sharawna et Samer Al-Issawi, qui en sont respectivement au 38ème jour et au 7ème jour. Ils ont été libérés tous les deux, lors de l’accord d’échange de prisonniers d’octobre dernier, et ultérieurement arrêtés de nouveau."
Les associations demandent la libération immédiate de ces prisonniers et en appellent à la société civile pour les aider à l’obtenir.
Source : CAPJPO-EuroPalestine