Journalistes, scientifiques, médecins, professeurs universitaires, artistes,sportifs...La situation en Syrie rappelle celle de l’Irak lors de la chute du régime de Saddam Hussein.
En Syrie, la mort fauche tout le monde : soldats, civils, partisans et opposants au régime… une situation normale dans un pays en guerre. Mais cette situation devient beaucoup plus alarmante lorsque la mort devient systématique et planifiée contre des personnes bien déterminées : journalistes, scientifiques, et économistes sont eux aussi la cible privilégiée des groupes terroristes qui agissent sur le terrain.
La majorité des personnalités assassinées depuis le début des violences armées dans ce pays - il y a un an et demi - sont des hommes scientifiques, à l’instar du chercheur en génie nucléaire, Aws Abdel Karim Khalil, le médecin Hassan Eid, le professeur universitaire Mohammad Ali Akil - adjoint du doyen de la faculté de l’architecture- le général de brigade Naël elDakhil -professeur au département du génie chimique- et dernièrement, l’ingénieur Nabil Ibrahim Zougheib – le cerveau numéro 1 du programme balistique syrien- qui a été assassiné avec son épouse et ses deux enfants.
La liste s’allonge encore plus avec la liquidation de Saria Hassoun – fils du mufti de la République syrienne – Ismail Haydar –fils du ministre des affaires de la réconciliation nationale- le journaliste Mohammed elSaid et le joueur de Basketball Bassel Raya.
Alors que les négociations ont assuré la libération de l’homme d’affaires Salim Daaboul.
Les proches de toutes ces victimes affirment que ces dernières avaient reçu de multiples menaces de mort avant leur assassinat, alors que certains groupes armés ont revendiqué clairement leur responsabilité de ces tueries, à l’instar du groupe « Jihad et Nusrat », qui fut derrière la liquidation du présentateur de la télévision officielle syrienne Mohammed Said. Ces mêmes groupes armés considèrent que toute personnalité pro-régime sera la cible de leurs tirs si elle refuse de faire défection.
De son côté, la soi-disant « Armée syrienne libre » a revendiqué l’assassinat de dizaines de hauts officiers syriens, et l’enlèvement de plusieurs d’autres pour les interroger et ensuite les liquider. La plupart de ces assassinats ont été documentés dans des séquences vidéo où on prétend que ces officiers sont responsables de la mort des manifestants opposés au régime.
C’est ainsi que des dizaines de personnes compétentes ne pourront plus contribuer au développement scientifique, technique et social de leur pays, alors que leurs homologues toujours en vie, craignant pour leur sort, ont quitté la Syrie pour des pays plus sûrs, ce qui constitue une perte supplémentaire pour la société syrienne.
Cette scène sinistre rappelle la situation en Irak lorsque des centaines de savants créatifs ont été assassinés suite à la chute du régime de Saddam Hussein dans le but d’entraver tout essor technique et scientifique du pays.
(Source : AsSafir)
D'autres victimes du terrorisme en Syrie:
le boxeur Ghiass Tayfour,
le cinéaste Bassam Mouheddine AlHussein,
le cheikh Abdel Qoddous Jabbar,
l'aviateur le capitaine Firas Safi,
Le professeur d'anglais universitaire Nabil Miyya..