Une quantité anormale de polonium avait été découverte sur ses effets personnels.
L'institut de radiophysique (IRA) du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) à Lausanne, espère "avoir du nouveau au début de la semaine prochaine", à propos d'une demande palestinienne d'enquête sur la mort d'Arafat.
Le laboratoire avait indiqué mercredi qu'il étudiait une demande d'enquête des autorités palestiniennes sur la mort d'Arafat.
Jeudi, le laboratoire a indiqué que "le contact est établi et suit son cours".
"Nous avons été invités par l'Autorité nationale palestinienne et nous étudions actuellement la façon la plus adéquate de répondre à cette demande", avait affirmé mercredi un porte-parole du CHUV.
"Entretemps, notre principal souci est de garantir l'indépendance, la crédibilité et la transparence de toute possible implication de notre part", a-t-il ajouté.
Mercredi, des responsables palestiniens ont indiqué que le Laboratoire de Lausanne, qui avait trouvé de hautes doses de polonium sur les affaires d'Arafat, avait accepté de tester d'autres restes d'Arafat, à condition d'avoir toutes les garanties de l'Autorité palestinienne qu'il pourrait travailler sans interférence.
Au cours d'une conférence de presse mercredi à Ramallah, un ancien officier du renseignement palestinien, Tawfiq Tirawi, qui a mené l'enquête sur la mort d'Arafat en 2004, a indiqué que le Laboratoire de Lausanne aurait toute l'indépendance souhaitée.
"Nous sommes prêts à leur donner toutes les garanties qu'ils veulent", a déclaré Tirawi.
"L'Autorité palestinienne a parlé avec la veuve d'Arafat, et elle a donné son accord pour l'exhumation d'une partie de ses restes pour examen".
Il a ajouté que le comité palestinien chargé d'enquêter sur la mort d'Arafat, se préparait également "à contrer toute éventuelle intervention israélienne", visant à s'opposer à l'exhumation.
La thèse d'un empoisonnement d'Arafat a été relancée le 3 juillet par la diffusion par Al-Jazeera d'un documentaire où il apparaît que l'Institut de radiophysique de Lausanne, qui a analysé des échantillons biologiques prélevés sur les effets personnels d'Arafat remis à sa veuve par l'hôpital de Percy (près de Paris) où il est mort le 11 novembre 2004, y a découvert "une quantité anormale de polonium".
Depuis, la veuve d'Arafat a déposé le 31 juillet en France une plainte contre X pour assassinat.
Le polonium est une substance radioactive hautement toxique, qui a servi à l'empoisonnement en 2006 à Londres d'Alexandre Litvinenko, un ex-espion russe devenu opposant au président Vladimir Poutine.