Washington a "mis en cause le Hezbollah pour le rôle central, dirigé par Sayed Hassan Nasrallah, qu’il jouerait en Syrie".
Les Etats-Unis ont averti vendredi que le Hezbollah, classée parmi les organisations soi-disant « terroristes » par Washington, pourrait frapper "à tout moment" notamment en Europe.
"Nous pensons que le Hezbollah pourrait mener des attaques en Europe ou ailleurs à tout moment et (...) sans aucune forme d'avertissement", a prétendu Daniel Benjamin, coordonnateur de la lutte anti-terroriste au département d'Etat.
"Le Hezbollah et l'Iran vont tous deux maintenir une activité terroriste intense dans un futur proche", selon lui.
Pour Benjamin, le Hezbollah serait également "intéressée" par le fait de mener des attaques « terroristes » en Thaïlande.
Il a en revanche assuré ne pas disposer d'informations sur des opérations planifiées sur le sol américain.
Washington met en garde contre la menace du Hezbollah
Vendredi, les autorités américaines ont également mis en cause le Hezbollah pour le "rôle central", dirigé par Sayed Hassan Nasrallah, qu'il jouerait en Syrie.
Selon les allégations du Trésor américain, le Hezbollah a "facilité" la formation des forces gouvernementales syriennes par les Gardiens de la révolution iraniens et a également joué un "rôle substantiel" dans l'expulsion d'opposants syriens hors de certaines zones du pays.
Le Hezbollah "paie sa dette" à la Syrie qui a longtemps été un allié proche, a estimé David Cohen, sous-secrétaire au Trésor chargé du renseignement financier et de la lutte contre le soi-disant « terrorisme ».
Dans un communiqué, le Trésor a indiqué qu'il plaçait le Hezbollah, déjà classé comme organisation terroriste par Washington, sur la liste noire des organisations liées au régime syrien.
Toute transaction commerciale étant déjà interdite avec le Hezbollah, les conséquences pratiques de cette décision seront limitées, a reconnu M. Cohen.
Sanctions contre Sytrol
Le département d'Etat a par ailleurs annoncé vendredi avoir pris des sanctions contre Sytrol, une compagnie pétrolière détenue par l'Etat syrien et soupçonnée d'entretenir des relations commerciales avec l'Iran.
"Ce genre de relations commerciales permet à l'Iran de continuer à développer son programme nucléaire et fournit au gouvernement syrien des ressources pour opprimer son propre peuple", a également prétendu un porte-parole du département d'Etat, Patrick Ventrell, dans un communiqué.
Mi-juillet, les Etats-Unis avaient déjà renforcé leurs sanctions contre le régime de Bachar al-Assad en allongeant le nombre de personnes physiques et morales syriennes figurant sur leurs listes noires.
Vingt-huit ministres et le président de la banque centrale, ainsi que six entreprises, sont depuis visés par Washington.