"Lorsque les femmes ont vu le char à 150 mètres d’elles, toutes deux ont agité des drapeaux (blancs), et les enfants se sont assis par terre. Soudain, sans avertissement, des balles ont été tirées contre eux » (BT selem)
Un soldat israélien impliqué dans l’assassinat de deux Palestiniennes lors de l'opération "Plomb durci" à Gaza en janvier 2009 va être condamné à 45 jours de prison en vertu d'un accord négocié avec la +justice militaire, ont annoncé dimanche les médias israéliens.
Ce soldat, présenté par la presse comme "le sergent S.", aurait donc le 4 Janvier 2009, tiré sur Riyeh Abou Hadjadj, 64 ans, et sa fille Majeda Abou Hadjadj, 37 ans, qui brandissaient un drapeau blanc.
Un tribunal militaire israélien a décidé dimanche de renoncer à l'accusation d'homicide portée contre le sniper et de le condamner pour avoir utilisé illégalement son arme à feu.
Aux termes de ce compromis, l'accusé, selon les médias, devra passer 45 jours en prison.
L'ONG israélienne B'Tselem a aussitôt appelé la police militaire à "rouvrir l'enquête" et à découvrir le ou les coupables.
Le tribunal militaire de l’occupation a accepté les arguments des avocats du soldat selon lesquels il n'y avait pas de lien entre les tirs dont il a reconnu être responsable et la mort de la Palestinienne et de sa fille.
La famille Abou Hadjadj avait dû évacuer sa maison à la suite d'un tir d'obus de char israélien contre l'habitation le 4 janvier 2009.
"Lorsque les femmes ont vu le char à 150 mètres d'elles, toutes deux ont agité des drapeaux (blancs), et les enfants qui faisaient partie du groupe se sont assis par terre", a relaté l'association israélienne. "Soudain, sans avertissement, des balles ont été tirées contre eux, tuant Majeda Abou Hadjdaj sur le coup, et blessant grièvement sa mère Riyeh" qui a ensuite succombé, a révélé B'Tselem, confirmant ainsi la version palestinienne.
L'affaire avait été mentionnée dans le rapport Goldstone sur l'opération "Plomb durci", établi à la demande des Nations unies et publié en septembre 2009.
Ce rapport avait accusé « Israël » et certains groupes armés palestiniens de Gaza de "crimes de guerre" au cours de cette dévastatrice offensive qui avait coûté la vie à 1.440 Palestiniens, parmi lesquels une majorité de civils, dont des femmes et des enfants.