Selon le Times, l’Iran contrôle quatre banques commerciales irakiennes..
L'Irak aide son voisin iranien a contourner les sanctions internationales dont il fait l'objet, en
faisant passer du pétrole en contrebande et en laissant Téhéran participer à des opérations d'échanges de devises vendues aux enchères sous couvert des banques irakiennes, a rapporté dimanche le New York Times.
Selon le New York Times, cette banque fait partie d'un réseau d'institutions financières et de contrebande de produits pétroliers plus large, qui a contribué à transférer des fonds vers la république islamique d'Uran alors que les sanctions étouffent son économie.
Selon David Cohen, sous-secrétaire américain chargé du Terrorisme et du Renseignement financier, les Etats-Unis "continuent activement leurs efforts pour empêcher l'Iran de se soustraire aux sanctions financières américaines ou
internationales, en Irak ou ailleurs."
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, qui contrôle la banque centrale irakienne, est "au centre de tout cela", a déclaré au journal un ancien responsable des renseignements américains.
Selon lui, des groupes iraniens contrôlent au moins quatre banques commerciales irakiennes grâce à des intermédiaires, offrant à Téhéran un accès direct au système financier international dont les sanctions sont censées l'avoir écarté.
Pour sa part le porte-parole du gouvernement irakien Ali al-Dabbagh a dit au New York Times que l'Irak "n'avait pas l'intention de violer les règles".
"Nous avons également de bonnes relations avec l'Iran, que nous ne voulons pas briser," a-t-il toutefois ajouté.
Selon le Times, la contrebande de produits pétroliers et de pétrole à grande échelle explose, Bagdad faisant peu d'effort pour arrêter ce trafic "très organisé".
Le mois dernier, le président américain Barack Obama a pointé du doigt la banque irakienne Elaf Islamic Bank, affirmant qu'elle avait effectué des transactions douteuses à hauteur de plusieurs dizaines de millions de dollars avec des banques iraniennes soumises à des sanctions pour leurs liens présumés avec le programme nucléaire de Téhéran.