30-11-2024 02:40 AM Jerusalem Timing

Armes chimiques syriennes: un prétexte pour une intervention occidentale

Armes chimiques syriennes: un prétexte pour une intervention occidentale

"Les pays occidentaux cherchent un prétexte pour s’ingérer dans les affaires intérieures de la Syrie. Si un prétexte ne convient pas, ils en trouveront un autre".

KadriJamilEn déclarant que le régime de Damas possède des armes chimiques, l'Occident cherche un prétexte pour une intervention armée en Syrie, c’est ce qu’a déclaré le vice-premier ministre syrien chargé des questions économiques Qadri Jamil.

"Les pays occidentaux cherchent un prétexte pour s'ingérer dans les affaires intérieures de la Syrie. Si un prétexte ne convient pas, ils en trouveront un autre", a-t-il déclaré mardi lors d'une conférence de presse à RIA Novosti.

Le responsable syrien répondait ainsi à la question de savoir si Damas possédait des armes chimiques de fabrication russe.

Le président américain Barack Obama a indiqué lundi que toute utilisation d'armes chimiques ou biologiques en Syrie pourrait modifier la position de Washington concernant une intervention armée dans le conflit syrien.

Selon M. Jamil, depuis le premier veto opposé par la Russie et la Chine à un projet de résolution sur la Syrie, les pays occidentaux cherchent la moindre occasion de lancer une opération militaire en Syrie.

Le 23 juillet dernier, le porte-parole de la diplomatie syrienne Jihad Makdessi a fait savoir que Damas pourrait recourir aux armes chimiques pour riposter à une intervention militaire étrangère. Le diplomate a dans le même temps souligné que ces armes ne seraient jamais utilisées contre la population civile.

L'ingérence étrangère empêche le règlement de la situation en Syrie, a continué le vice-premier ministre syrien Qadri Jamil lors du même entretien avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

"Nous avons beaucoup de difficultés. La première, c'est l'ingérence étrangère dans nos affaires qui empêche le règlement de la situation par les Syriens", a insisté M.Jamil.

Selon le vice-premier ministre syrien, Damas cherche à résoudre la situation actuelle: "le gouvernement travaille sous le slogan de la réconciliation nationale. Toutes les parties doivent apprendre à accepter un compromis".

D'autre part la mise en place d'un mécanisme de désarmement de l'opposition doit constituer le premier pas vers le règlement du conflit syrien. "Il est nécessaire d'élaborer un mécanisme de restitution des armes. Cette démarche permettra de stabiliser la situation et c'est sur cette base qu'on pourra résoudre les questions d'ordre politique", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse au siège de RIA Novosti.

Une fois cette condition accomplie, il sera possible de passer au dialogue pour mettre en place une trêve nationale basée sur les intérêts de toutes les parties, a conclu le ministre.