Les militants marocains qualifient d’humiliante la cérémonie d’allégeance.
Quelques dizaines de personnes qui manifestaient contre la cérémonie d'allégeance au roi Mohamed VI ont été dispersées par la force mercredi à Rabat, a constaté un journaliste de l'AFP, lui-même pris à partie par les forces de l'ordre.
Les manifestants, pour la plupart des militants du 20 février --mouvement lancé dans le sillage du Printemps arabe qui réclame des réformes politiques profondes--, entendaient protester devant le Parlement au lendemain de la cérémonie annuelle qui célèbre l'accession du roi Mohammed VI au trône, en 1999 à la mort de son père Hassan II.
"Cette manifestation d'allégeance pour la liberté et la dignité est pacifique et nous voulons à travers elle exprimer notre refus de cette cérémonie humiliante", a déclaré à l'AFP Hamza Mahfoud, l'un des participants.
La police a fait usage de la force pour disperser le cortège et des journalistes dont celui de l'AFP, qui s'était identifié, ont été pris à partie. Ce journaliste a été légèrement blessé au visage.
Dans une réaction auprès de l'AFP, le ministre de la communication Mustapha Khalfi a exprimé ses regrets pour cet incident et indiqué que son homologue de l'Intérieur Mohand Laenser avait demandé l'ouverture d'une enquête pour déterminer les responsabilités.