62% en font porter "beaucoup" la responsabilité aux élus du Congrès, 54% aux banques et institutions financières, 47%aux grands groupes et 34% à l’administration Obama.
La classe moyenne américaine que cherchent à courtiser Démocrates, comme Républicains, dans la campagne pour l'élection présidentielle, s'est réduite en taille et en richesse, indique une étude, publiée, mercredi, par le Centre de Recherche Pew.
En 2011, ce groupe comprenait 51% de tous les adultes contre 61%, en 1971. En dix ans, son revenu médian annuel a baissé de 5%, passant à 69.487 dollars contre 72.956 dollars, et son patrimoine a chuté de 28%, à 93.150 dollars contre 129.582 dollars. Le patrimoine des plus riches est le seul à avoir progressé, de 1%, passant à 574.788 dollars, alors que celui des plus défavorisés a plongé de 45%, passant à 10.151 dollars.
Pour 85% des 1.287 adultes interrogés pour l'étude, il est plus difficile qu'il y a dix ans de maintenir son niveau de vie. Six personnes sur dix ont affirmé avoir réduit les dépenses du ménage, au cours de l'année écoulée, contre 53%, en 2008, mais six sur dix estiment que leur niveau de vie est meilleur que celui de leurs parents, au même âge.
La "part du gâteau national" ne s'est accrue que pour le groupe des plus forts revenus, passant de 29%, il y a 40 ans, à 46%, aujourd'hui. La classe moyenne s'en partage, désormais, 45% (contre 62% il y a 40 ans). Pour les plus défavorisés, elle est passée de 10% à 9%.
Un Américain sur deux estime faire partie de la classe moyenne. Courtisée par les deux camps, la classe moyenne fait un peu plus confiance au Démocrate Barack Obama, pour "l'aider", qu'au Républicain, Mitt Romney: 52% contre 42%.
La moitié des personnes interrogées penche plutôt en faveur du Parti démocrate, 39% du Parti républicain.
Parmi les groupes qui s'en sortent le mieux, avec des revenus en augmentation, on trouve les plus âgés, les blancs, les personnes mariées et les femmes. Parmi ceux qui s'en sortent moins bien se trouvent les hommes, les Noirs, les Hispaniques et les plus jeunes.
De ceux qui estiment que la vie est plus difficile qu'avant, 62% en font porter "beaucoup" la responsabilité aux élus du Congrès, 54% aux banques et institutions financières, 47% aux grands groupes, 44% à l'administration de l'ancien Président George W. Bush, 39% à la compétition internationale et 34% à l'administration Obama.